Longtemps réclamé par le peuple de Guinée, le procès du carnage du stade du 28 septembre a débuté à la même date cette année.
Ce massacre qui assombri l’histoire de la Guinée, se déroule présentement au tribunal de Dixinn, délocalisé dans l’enceinte de la cour d’appel de Conakry.
Pour l’heure, toutes les attentions sont focalisées sur ce tribunal criminel, qui a la lourde tâche de juger, l’ancien chef de la junte militaire guinéenne, le capitaine Moussa Dadis Camara et ses anciens collaborateurs.
« Le procès du 28 septembre suit son petit bonhomme de chemin avec des surprises et des défis nouveaux, suscitant du scepticisme chez beaucoup d’observateurs quant à la possibilité d’une totale manifestation de la vérité », a fait remarquer d’entrée de jeu, le président de la Ligue pour les droits et la démocratie en Afrique, dans un entretien accordé à notre rédaction, ce jeudi 1er décembre 2022.
Mamady Kaba, qui se dit optimiste, invite tous les acteurs concernés à œuvrer pour la réussite de ce procès historique. Il rappelle également « que des défis et des surprises étaient fortement probables ».
« Il faut s’attendre à devoir relever, chaque jour, des défis nouveaux pour favoriser la manifestation de la vérité. Nous devons garder à l’esprit notre obligation commune de réussir ensemble ce procès et à en faire un moyen de consolider le vivre ensemble et l’unité nationale », ajoute-t-il.
Pour l’ancien président de l’institution nationale indépendante des droits humains, aucun innocent ne devra être puni au terme du procès.
« L’indépendance et l’efficacité du système guinéen de justice devront se consolider afin de contribuer fortement à l’encrage de la démocratie et de l’Etat de droit auxquels les guinéens aspirent depuis toujours », a-t-il plaidé au micro de mosaiqueguinee.com
Hadja Kadé Barry