Le ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi Alpha Bacar Barry, à travers l’agence guinéenne pour la promotion de l’emploi (AGUIPE), a procédé mercredi 10 MAI 2023 à Conakry, à la présentation du permis de travail sécurisé.
Cette présentation est consécutive à la signature d’une convention BOT le 10 novembre 2022, avec TDS, pour la mise en place d’une solution d’identification et de délivrance des permis de travail et faciliter le contrôle du flux migratoire d’étrangers vers la Guinée.
Dans son discours, le ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi Alpha Bacar Barry, a assuré que ce projet va non seulement permettre à l’État de sécuriser et de valoriser le permis de travail, mais aussi permettre aux travailleurs étrangers vivant sur le sol guinéen de pouvoir travailler en toute sérénité et d’éviter tout ce qui est harcèlement et désagrément liés au contrôle et à l’évaluation.
« La première raison c’est pour sécuriser et valoriser le permis de travail parce que c’est l’objet qu’utilise l’Etat pour mobiliser des recettes. La deuxième chose, c’est pour permettre aux travailleurs étrangers vivant sur le sol guinéen de pouvoir travailler en toute sérénité et d’éviter tout ce qui est harcèlement et désagrément liés au contrôle et à l’évaluation des permis de travail. Troisièmement, c’est pour permettre aux entreprises étrangères vivant en Guinée de respecter scrupuleusement le code du travail qui exige pour une entreprise qui évolue chez nous et qui emploie des étrangers non nationaux de l’espace CEDEAO d’acquérir des permis de travail pour certaines positions. Quatrièmement, c’est pour sécuriser les recettes de l’Etat. Depuis longtemps les recettes issues des permis de travail ne sont pas tracées, ne sont pas évaluées et on ne sait pas quelle est la contribution de l’AGUIPE par exemple à l’assiette fiscale ou aux recettes fiscales en République de Guinée. Et en dernier lieu, c’est la digitalisation de l’ensemble du processus, d’une des prérogatives du ministère de l’emploi. Cela ne va pas continuer et ce n’est pas socialement responsable de la part de ces entreprises d’outrepasser une telle cotisation sociale parce que cela a un impact social très fort, ça permet de qualifier les jeunes guinéens. Nous allons les interpeller individuellement et nous leur demandons une coopération pour pouvoir systématiquement se conformer à la loi et respecter les règlements édictés », a-t-il expliqué.
Pour sa part, le directeur général adjoint de l’agence guinéenne pour la promotion de l’emploi (AGUIPE) Hassimiou Souaré, a tenu à préciser que ce permis de travail biométrique ne concerne que les étrangers établis en Guinée. Il permet également de faire une traçabilité sur toute la procédure de délivrance.
« Ces permis de travail sont destinés aux étrangers. Donc la vision du président de la transition portée par le ministre Alpha Bacar Barry, c’est de faire en sorte que les recettes de l’Etat soient sécurisées. Aujourd’hui avec cette biométrie, il est possible de faire une traçabilité en ce qui concerne la délivrance des permis de travail, du début jusqu’à la fin. L’autre avantage également de cette digitalisation de ces permis de travail, c’est d’avoir cette possibilité de faire un suivi, d’avoir une statistique fiable sur les prévisions en ce qui concerne la main d’œuvre étrangère. On ne peut promouvoir l’emploi pour les guinéens que si on a une idée très claire sur le nombre d’étrangers qu’il y a sur le territoire national », dira-t-il.
Il faut préciser que les étrangers voulant obtenir ce permis de travail doivent fournir plusieurs documents, dont le contrat de travail, un certificat médical, un diplôme, un casier judiciaire.
La délivrance annuelle des permis de travail a été revue comme suit : Permis A – Cadre : 3000 dollars US ; Permis B – Agents de maitrises : 2000 dollars ; Permis C – Ouvrier : 1200 dollars.
Saidou Barry