Le garde des Sceaux garde une attitude ferme face aux exigences de certains avocats engagés dans le procès des tragiques événements du 28 septembre 2009 au stade de Conakry, qui réclament des honoraires à l’État.
Fidèle à ses principes, Alphonse Charles Wright, s’appuyant sur une des sorties d’un des conseils du prévenu Toumba Diakité, dit haut et fort que l’État guinéen ne doit à personne.
A l’en croire, l’État ne doit accompagner que les avocats commis d’office dans ce procès.
« Récemment, un des avocats de Toumba Diakité s’est évertué à dire que l’État lui doit. Encore une fois de plus, je réitère ici devant vous que l’État ne doit absolument rien à personne parce que dans ce processus qui a été engagé seul un avocat commis d’office peut bénéficier de l’accompagnement de l’État », a-t-il précisé.
Puisque ces avocats participent à l’émergence du droit à travers la défense des accusés, le ministre de la justice et des droits de l’homme, assure que le comité de pilotage réfléchit sur des approches afin de pouvoir les accompagner dans leurs tâches.
« Nous sommes en train de réfléchir à comment trouver une solution d’approche pour les accompagner ne ce reste que pour leur trouver des primes d’encouragement mais ce ne sont pas des honoraires. Ce que nous pouvons trouver, ce sont des primes et le comité de pilotage va se retrouver dans deux semaines pour que tout cela soit adopté, pour que ce qui doit ressortir ne soit pas une décision unilatérale du président du comité de pilotage et qu’à l’issue de ça, chacun puisse savoir quelles sont ses obligations pour que ce procès puisse aboutir dans l’intérêt du peuple de Guinée », dit-il.
Par ailleurs il a émis des inquiétudes en ce qui concerne les difficultés financières qui pourraient entacher le bon déroulement de ce procès historique.
« J’ai réitéré la position du département de la justice a l’endroit des partenaires pour faire en sorte que les promesses qui ont été faites pour accompagner la Guinée soient effectives, et que nous ne soyons pas obligés de procéder à chaque fois à des réaménagements parce qu’il y a problème de liquidité », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana