Financé pour la période 2020-2023 par le Royaume-Uni, sciences Po Bordeaux et Donkosira, le programme international de recherche-action, a été lancé ce mardi 2 mai à Conakry, à l’intention des enquêteurs.
Il s’agit d’une formation à l’enquête qualitative qui s’étend jusqu’au 6 mai, sur la résilience climatique en Guinée au Mali et au Sénégal, dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Watigueleya Kèlê ».
Dans son discours d’ouverture, madame Marie Christine Deleigne, Professeur à l’université de Londres, par ailleurs directrice du projet « Watigueleya Kèlê », a fait comprendre que ce programme de formation, a pour objectif, l’identification des stratégies de résilience existantes et à long terme adoptées par les groupes vulnérables et marginalisés à risque, en particulier les femmes et les descendants d’anciens esclaves dans trois pays d’Afrique de l’Ouest, notamment la Guinée, le Mali et Sénégal.
« Nous allons travailler sur la grille d’entretien qui va les permettre de poser des questions ouvertes sur l’historique des crises environnementales dans ces pays, ces villages et voir quels sont les stratégies d’adaptation et de résilience qui ont pu être mises en place par les villageois pour faire face au changement climatique. Avec cette formation, on va fournir une meilleure compréhension des dimensions d’équité des facteurs empêchant/facilitant l’émergence, la transmission et l’inclusion démocratique des stratégies locales de résilience, créer des ponts et des plateformes de communication entre les villages afin de permettre une collaboration interculturelle et un partage des connaissances sur la résilience équitable. Il permet aussi d’évaluer systématiquement le potentiel de reproductibilité des stratégies de résilience locales dans tous les contextes et à plus grande échelle, les rendre visibles aux niveaux national et international et ouvrir des fenêtres et des opportunités pour des voles de développement durable diverses et alternatives« , a-t-elle souligné.
De son côté, le responsable des programmes au centre international de recherche et de documentation(CIRD), Aguibou Sow, a assuré qu’avec cette formation, les chercheurs guinéens vont profiter pour avoir une bonne formation en méthode qualitative et aller sur le terrain à l’intérieur du pays, notamment Damaro.
Il faut souligner que le projet WATIGUELEYA KÈLE a pour but de comprendre et de comparer les stratégies locales de résilience face au stress et catastrophes socio-écologiques sur la longue durée et d’aider à la valorisation et l’inclusion équitable de ces stratégies dans la gouvernance et la prise de décision dans ces 3 pays ouest-africains.
Saidou Barry