Le retrait des forces vives des pourparlers avec le premier ministre entamés par les autorités religieuses n’est pas apprécié par le leader du parti Bloc Libéral.
Dr Faya Millimono invite les leaders responsables des coalitions qui composent les forces vives de Guinée à se comporter en homme d’Etat.
« Le fait qu’ils se sont retirés des pourparlers n’est pas une bonne chose. Au-delà de tout ce dont on parle, il faut qu’ils se comportent comme des hommes d’État. Ils ont géré ce pays, ils ne peuvent pas demander aujourd’hui, ce qu’ils n’ont pas été capables de faire hier. Là où ces pourparlers coincent, c’est la nature des préalables. Ces préalables, c’est l’interférence avec la procédure judiciaire. Aujourd’hui, nous sommes en train de nous battre laborieusement pour l’instauration d’un état de droit. Ensemble, c’est-à-dire eux et nous, avons un devoir vis-à-vis de la République et de nos compatriotes. Nous devons exiger de la justice, de respecter l’esprit de la loi. Que la présomption d’innocence soit respectée, que les procédures soient diligentés. S’ils ont détourné, c’est à l’Etat de démontrer cela. Mais lorsqu’on demande que les procédures soient abandonnées sans qu’on aille en profondeur, on pourrait créer un mauvais précédent. On pourrait se trouver dans une situation où il suffit d’arborer le manteau de politicien, pour être exempte de toute poursuite. Pendant 11 ans, on s’est battu contre Alpha Condé pour cela. Si c’est nous aujourd’hui qui exigeons une interférence dans la justice, on n’aura pas fait preuve d’hommes d’État. », a-t-il fait savoir dans un entretien.
Le président du parti Bloc Libéral invite les opposants à maille à partir avec la justice à prouver leur innocence.
« Même si, à la rigueur le CNRD interférait pour arrêter les poursuites, elles reviendront encore demain. J’ai été le porte-parole de Cellou, je l’ai défendu sur toutes les ondes au sujet d’Air-Guinée parce qu’il m’a dit qu’il est innocent. Si aujourd’hui il veut prouver son innocence, mais qu’il prouve sinon on va faire la pression politique pour qu’on abandonne, mais demain, ça reviendra. Je trouve dommage qu’on en arrive là », a-t-il tranché.
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