À peine ouvert ce jeudi 11 mai 2023 par devant le tribunal militaire permanent de Conakry, le procès dans l’affaire qui oppose le ministère public à 5 militaires provenant du camp Samoreyah (Kindia), a été renvoyé au 16 mai de ce mois, pour la publication des pièces de la procédure.
Les prévenus sont poursuivis pour vol aggravé, vente d’armes, transfert illicite d’arme, recèle, blanchiment des capitaux et financement du terrorisme.
Au total, six (6) personnes sont renvoyées devant ce tribunal militaire, parmi lesquelles il y a le sous-lieutenant Aboubacar Sidiki Kaba, les caporaux Karinka Doumbouya, Moussa Sidibé, Lancinet Oualaré et monsieur Mamadi Kaba, tous inculpés et placés sous mandat de dépôt, tandis que la 6 ème personne Mamadi Cissé est en fuite.
Les faits remontent le jeudi 6 Avril 2023 quand un véhicule de marque Renault 21, immatriculé RC 55-69, en partance sur Siguiri, suite à un contrôle de routine de la gendarmerie routière de Kankan, il a été découvert à Bakolé 2 colis emballés dans des sacs de riz, contenant une quantité de 19 armes PMA-K.
Ainsi, au cours des enquêtes menées, il s’est avéré que toutes ces armes sont sorties des magasins d’armement du centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix du camp militaire Samoreyah à Kindia.
Les militaires inculpés sont en fonction dans l’enceinte dudit camp et le destinataire de ces armes saisies était à Siguiri.
A noter que ce procès intervient dans un contexte où les frappes djihadistes montent en flèche au Nord et au centre du Mali et au Niger. Non sans ajouter le trafic d’arme de guerre le long du Sahel, dont l’origine reste méconnue des Etats du G5 Sahel.
Saidou Barry