Alliance pour la République (APR) est le nom de cette nouvelle coalition politique qui sera dirigée par Pépé Francis Haba président de l’UGDD, ancien membre de l’ANAD.
Elle est composée au total de 8 partis politiques, notamment l’UGDD de Pépé Francis Haba, du PPC de Aboubacar Biro Soumah, du PGDP de Aboubacar Bangoura, de la NGPP de Ibrahima Souaré, du PFJD de Djiba Fofana, du BR de Abdoul Aziz Camara, du RNPG de Ousmane Traoré et de l’USDD de Kamis Dopavogui, son siège est à Hamdallaye Kabalaya, dans la commune de Ratoma.
L’annonce a été faite dimanche 16 juillet 2023, par le président de l’UGDD, à la faveur d’une conférence de presse tenue à Conakry.
Ci-dessous copie du discours du Coordinateur au lancement de l’APR à Mariador Palace
Mesdames, Messieurs,
Chers militantes, militants et sympathisants des partis membres de l’Alliance Pour la République (APR),
Chers collègues Leaders membres de l’APR,
Honorables invités,
La nécessité de nous organiser de façon autonome et indépendante a été longuement réfléchie et murie afin de répondre aux enjeux de la transition en cours. Les semaines et les jours qui ont précédé la mise en place de l’Alliance Pour la République « APR » ont été l’occasion pour les partis membres de l’Alliance de :
- Passer en revue fin la situation sociopolitique du pays et les défis auxquels nos différents partis sont confrontés,
- Discuter de notre participation aux futures élections locales, législatives et présidentielle,
- Elire les instances nationales,
- Elaborer la Charte de l’Alliance.
Ce besoin de nous unir se fait parce que notre pays, la Guinée est toujours parmi les pays les moins avancés du monde et se caractérise par la dégradation constante des conditions de vie de ses populations, une jeunesse désœuvrée et manipulée… état de choses qui contraste avec l’abondance de ses ressources naturelles et humaines. Ce paradoxe résulte d’un mauvais choix de société dès l’indépendance. Il s’est empiré par un libéralisme incontrôlé qui était caractérisé par la mauvaise gouvernance, la corruption, le détournement des deniers publics, le clientélisme, la violation des droits humains… ont accéléré la détérioration de la situation politique, économique et sociale du pays.
Malgré cette situation, il faut reconnaitre que les régimes et gouvernements précédents ont contribué chacun à l’amélioration substantielle des conditions de vie de nos populations.
Mais notre pays est souffrant. L’Alliance Pour la République se propose de le traiter et le mettre debout. Elle se veut une Alliance responsable qui traite et propose des solutions aux problèmes de fonds dont notre nation est confrontée.
Pour sortir la Guinée de cet état de décadence, un changement radical s’impose et exige :
- La fondation immédiate d’un Etat de Droit, seul capable d’affronter les contraintes afin d’atteindre l’espérance du 21ème Siècle.
- La construction d’une nouvelle société fondée sur la tolérance, l’égalité et la justice.
Mesdames et Messieurs,
Est-il besoin de rappeler que les partis politiques et leurs leaders membres cette alliance ont été ces dernières années près du peuple et dans tous les combats pour la démocratisation du pays et le renforcement de l’Etat de droit.
Notre Alliance se veut une Alliance autour des idées clefs de développement socio-économique et de démocratie. C’est pour cette raison que dès après cette cérémonie de lancement, nous nous pencherons sur un projet de société innovant, une quintessence amendée des projets des partis membres de l’alliance pour y faire adhérer la majorité des guinéens.
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
Cette naissance de notre alliance se fait à un moment historique de notre pays où la transition nous offre l’opportunité de la refondation de l’Etat. L’avènement du CNRD le 05 septembre 2021 a suscité un immense espoir au sein de la classe politique guinéenne et des populations en général.
A ce jour, il est vrai que tout n’est pas rose. Mais faut-il demeurer dans la contestation éternelle ? Nous disons non. Cette transition offre une opportunité à toutes les générations confondues de revisiter le passé, se donner les mains pour construire le présent et préparer l’avenir.
C’est pourquoi nous émettons aujourd’hui notre souhait de participer au dialogue en cours pour le retour paisible à l’ordre constitutionnel ; demandons nos collègues qui ont hésité à la dernière minute d’être courageux, de prendre leur destin en main pour nous joindre et invitons le CRND et son Gouvernement à réunir les conditions de notre participation au processus de dialogue en cours.
Cependant, nous réitérons :
- Le respect du calendrier électoral signé avec la CEDEAO,
- Une constitution qui assure la séparation et l’équilibre des pouvoirs, qui verrouille systématiquement la limitation des mandats présidentiels et tient compte des réalités sociopolitiques.
- Un organe mixte, autonome et indépendant de gestion des élections qui garantit la confiance des acteurs et de la crédibilité des élections précédée par un cadre juridique inspirée de la CENI mise en place en 2018.
- Un code électoral clair et sans équivoque. Un projet de code électoral largement consensuel élaboré avec l’assistance technique de NDI existe déjà. Il s’agira aussi de le relire, réviser et l’adapter en cas de besoin.
- Le fichier électoral de 2020 avait été assaini sous la supervision de la CEDEAO et de l’OIF et conformément aux recommandations de la mission d’audit menée conjointement en 2018 par l’OIF, l’UA et les NU. Ce fichier peut être révisée de façon ordinaire. Tous les électeurs peuvent de nouveau, passer devant les opérateurs d’enregistrement, de façon éliminer les électeurs décédés et à enregistrer ceux ayant atteint l’âge de 18 ans.
- Le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) et le recensement général à caractère d’état civil (RAVEC) qui sont des opérations lourdes et couteuses risquent de faire glisser le calendrier électoral sont d’une importance capitale pour le développement sociopolitique du pays mais on ne peut vouloir générer le fichier par ces recensements.
Ainsi, nous lançons un appel aux organisations internationales, à la CEDEAO, à l’UA et aux partenaires de développement bilatéraux et multilatéraux de ne ménager aucun effort pour soutenir la Guinée pendant cette transition pour un retour à l’ordre constitutionnel. Nos partis politiques et notre Alliance réclament des organisations des peuples et pour les peuples et non des organisations de défense des intérêts de chefs d’Etat au détriment de leurs citoyens qui les ont élus. C’est en cela, que nos pays et nos peuples connaitrons un développement intégré et pacifique.
Mesdames et messieurs,
Honorables invités,
Mon choix comme Président et Coordinateur National de l’Alliance Pour la République, est une marque de confiance renouvelée de la part de mes collègues leaders politiques en qui je promets de rester constant et attaché dans le combat républicain de l’instauration d’une véritable démocratie dans le pays. Avec le soutien de tous, la main dans la main, nous allons atteindre l’objectif de briguer la magistrature suprême par les urnes pour faire de la Guinée un Etat de droit économiquement émergeant et industrialisé. Une gouvernance vertueuse, un havre de paix, un pays où les droits et devoirs des citoyens, des femmes et des enfants sont respectés et protégés.
Je ne saurai terminer sans remercier tous les militantes et militants de tous les partis membres qui se sont massivement mobilisés, les membres des différentes structures nationales et tous les invités ici présents qui ont bien voulu honorer par leurs présences cette cérémonie de lancement de notre alliance pour les élections à venir.
Mes remerciements, vont aussi, aux personnes ressources sans lesquels cet évènement ne pourrait avoir autant d’éclats et à mes parents, ma famille (mes enfants et mon épouse que j’aime énormément), mes frères et sœurs, mes amis, qui ne cessent de m’encourager et me soutenir dans mes actions.
En fin, je rends un vibrant hommage et remercié tous ceux et celles qui ont contribué au rayonnement de l’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD) depuis sa création. Je voudrais citer Kéamou Bogola HABA, feu Georges Gandhi Faraguet TOUNKARA décédé le 7 Janvier 2016 au lentement des élections présidentielles. Pour lui et pour tous nos frères qui nous ont quitté, je demande une minute de prière pour le repos de leurs âmes.
Vive l’APR !
Vive la Démocratie !
Vive la Guinée !
Que la Liberté et la Responsabilité soient avec nous ! Et que Dieu nous bénisse.
Je vous remercie
Mosaiqueguinee.com