C’est fait ! Tout le monde s’attendait pratiquement à l’annonce de sa candidature ou à sa renonciation. Le président Sénégalais, Macky Sall puisse qu’il s’agit de lui, a choisi la deuxième option, celle qui lui permet d’occuper l’une des marches du podium de l’histoire.
Porté au pouvoir en 2012 par une alliance politique, Bèno boko yakar, le président partant souhaite lui rendre la monnaie comme il l’a promis dans son discours d’adieux. Mais comment réussira-t-il à le concrétiser lorsqu’on sait qu’il laisse derrière lui un bilan général mitigé ? Avec un PIB de 3,5% en 2012, le Sénégal court après un PIB de 4,7% en 2023 , ce qui est loin d’être une performance après deux mandats successifs, selon certains spécialistes.
S’il a investi dans les infrastructures comme les routes, le stade Abdoulaye Wade et l’aéroport Blaise Diagne, par contre, les secteurs de l’eau et d’électricité ont été les parents pauvres de ses deux mandats. Parmi Les citoyens Sénégalais qui ont la chance d’avoir de l’électricité respirent au rythme des coupures intempestives. Ceux qui attendaient de lui de l’eau, continueront à avoir la gorge sèche. L’espoir de créer des emplois pour la jeunesse Sénégalaise s’évapore en attendant un nouveau président.
En deux mandats, Macky à dérouler une politique clanique qui a eu des répercussions sur l’harmonie sociale. Les nominations despotiques et ethniques ont favorisé l’émergence rapide d’une opposition radicale. A ce sombre tableau, Il convient d’ajouter sa mauvaise stratégie qui a consisté à vouloir démolir son opposition par le biais de la justice. Cette stratégie surannée a fini par avantager son opposition en mettant en scelle un certain Ousmane Sonko, sa bête noire. En lui aujourd’hui, se reconnaissent beaucoup de Sénégalais, particulièrement la jeunesse massivement à ses discours anti-français et inspirés des réalités quotidiennes.
Face à une opposition qui a le vent en poupe, le président partant n’a trouvé meilleur candidat que , si l’on se fie aux rumeurs, son actuel premier ministre. Selon des analystes avisés, ce potentiel candidat à la succession de Macky Sall aura moins de chance. Pour eux, le lourd héritage de son mentor sera difficile à défendre; le fait que ce candidat soit issu de la même communauté que lui, pourrait liguer les autres contre lui et le timing restant ( huit mois ) pour faire de lui un candidat idéal aux yeux des Sénégalais joue contre lui.
Ils redoutent le scénario Béninois. Où le président partant Boni Yayi avait misé sur Lionel Zinsou pour le succéder à huit mois de la fin de son mandat. Et la suite est connue ! Macky trame peut-être le même scénario pour satisfaire une puissance ou un groupe de pression tapis dans l’ombre. Mais la suite nous édifiera !
Bella Kamano