Ce sont de fortes sommes d’argent qui ont été investies pour la fourniture du courant électrique en Guinée, à travers l’édification des barrages de Souapiti et Kaléta.
Face aux branchements clandestins, à la fraude, au vol d’électricité, à la corruption des agents et à la mauvaise foi de certains clients, la Guinée peine encore à approvisionner tous les ménages en courant électrique.
À bout de souffle, EDG décide de souscrire aux actions judiciaires afin d’éradiquer le phénomène. C’est pourquoi, elle sollicité l’appui du ministère de la justice et des droits de l’homme dans sa lutte.
Déterminé à s’impliquer dans cette lutte, le ministre de la justice et des droits lors d’un tête-à-tête avec la direction générale de EDG, a déclaré que sa main ne tremblera pas et qu’il agira sans distinction aucune. Pour joindre l’acte à la parole, Alphonse Charles Wright a mis à contribution les procureurs. Mais avant, entamé-t-il, « si c’est une lutte personnelle, je ne m’engagerai pas. Mais si ça doit être fait de façon impersonnelle, dans le cadre de lutter efficacement contre la fraude et le vol d’électricité, EDG doit savoir qu’ils ont un collaborateur qui ne tremblera jamais face à ces éléments là. Mais la fraude d’abord elle est interne. C’est pourquoi je dis au directeur de EDG, même si c’est son nom qui sera associé à cela, il ne sera pas épargné. Il faut que cela soit compris », a-t-il prévenu.
À en croire le garde des Sceaux, la protection des consommateurs qui ne s’acquittent du paiement de leurs factures, provient de la faiblesse des zones. C’est pourquoi, il a demandé à EDG de communiquer le plus vite la liste des zones existants pour voir si elles sont en règles.
« C’est un combat de tous les jours. C’est pourquoi nous avons institué des rencontres périodiques. Au fur et à mesure que ça va évoluer, nous ferons le point de la situation. Il faut chacun s’acquitte. Aujourd’hui combien l’État perd par rapport à cette fraude ? Nous avons des industries, des sociétés qui utilisent l’énergie et qui ne sont jamais dans la base de données de EDG. Que cela soit vraiment déclaré », a-t-il demandé.
Sur place, il a invité les procureurs d’instance a jouer pleinement leur rôle dans ce combat. Il a aussi demandé à la direction juridique de EDG de mettre les bouchées doubles pour saisir régulièrement les parquets.
« On va commencer par l’identification pour voir qui paie et qui ne paie pas », a indiqué le ministre.
En retour, le directeur général de EDG a indiqué devant le ministre que la lutte contre la fraude en Guinée devient de plus en plus compliquée et même agressive de nos jours. D’où leur recours au département de la justice.
« On s’est dit qu’il faut se faire accompagner par la justice pour qu’il y est des actions judiciaires. C’est pour cela que nous avons le ministère de la justice pour nous accompagner parce que la fraude et le vol ont pris une proportion très inquiétante. Il y a de gros investissements dans le secteur, mais tant qu’il n’y a pas de suivi, on ne verra pas les effets de cet investissement et l’État va continuer à investir inutilement. Alors les enquêtes vont commencer depuis à l’interne », a-t-il promis.
Comme mesures fortes, EDG a annoncé le déploiement et l’installation de plusieurs compteurs prépayés dans les ménages en Guinée.
Alhassane Fofana