Depuis quelques semaines, l’État angolais a engagé sur son territoire, une vaste campagne d’identification suivie d’expulsion des étrangers sans papiers installés dans le pays.
Plusieurs centres d’immigration dédiés à cela, ont été ouverts. Dans ces centres, des migrants sans papiers sont détenus et en attente d’être expulsés. Parmi ceux-ci, figurent plusieurs Guinéens.
Contacté par notre rédaction, Daouda Baldé, président du conseil des Guinéens Établis en Angola (CGE-A) affirme qu’à date, il y a 39 Guinéens dans deux centres sur trois du pays. Trente-sept (37) de ces Guinéens sont en attente d’expulsion.
« Il y a trois centres de regroupement. (…). En tant que président de l’union des Guinéens de l’Angola, j’ai demandé aux démembrements de procéder à des vérifications. On s’est rendu compte qu’au niveau du centre de Zango, il y a 2 et au niveau du centre de Printa, le plus grand du pays, il y a 37 Guinéens. (…). Je me suis retrouvé avec l’ambassade, on s’est entendu de composer une commission mixte de l’ambassade et de l’union. On va donc entamer dès demain, une tournée dans les centres, en compagnie de l’ambassade. (…). Il y a 39 Guinéens retenus dans deux centres. Il y a 37 qui attendent d’être expulsés, les 2 autres seront probablement libérés. Tous ceux qui sont amenés dans le plus grand centre où il y a les 37 Guinéens, c’est pour être expulsés. En dehors de ce centre, d’autres qui sont dans d’autres centres, peuvent être libérés. C’est après la décantation qu’on envoie les gens dans le plus grand centre qui est Printa situé à 30 kilomètres. Une fois là-bas, c’est pour l’expulsion », a-t-il expliqué.
Dans ses explications, ce responsable affirme que les 39 Guinéens n’ont pas été arrêtés cette semaine. Plutôt, ils ont été arrêtés lors des opérations menées il y a quelques semaines.
« Ce qu’il faut savoir, c’est que cette opération n’a pas commencé cette semaine. C’est une opération qui a commencé il y a longtemps de cela. Il y a deux semaines, ils sont en train de rafler les gens. En tant que premier responsable de la communauté, en commun accord avec l’ambassade, nous facilitons l’obtention des documents qui leur facilite le processus. (…). Nous travaillons pour que tous ceux qui sont menacés d’expulsion, ne le soient pas. Cela consistera à vérifier d’abord que l’intéressé a fait rentrer ses dossiers, qu’il a des accusés de réception. Si c’est le cas, là on négocie pour qu’on me donne l’intéressé, sinon il n’y a pas un autre moyen. Le travail que nous faisons en commun accord avec l’ambassade, c’est de mener à bien des opérations d’identification et de facilitation des négociations. Chaque semaine, j’envoie de la nourriture aux prisonniers à Printa. Les 37 qui se trouvent là-bas n’ont pas été pris lors de l’opération du vendredi, ils ont été arrêtés lors d’autres opérations. C’est juste parce cette fois-ci ça a été médiatisée, sinon les opérations sont en cours depuis plusieurs semaines. En collaboration avec l’ambassade, nous continuons aussi à travailler, dans le but de faciliter la situation à nos compatriotes concernés par l’opération », a-t-il lancé.
Daouda Baldé a, par ailleurs, précisé que « cette opération n’est pas dirigée contre la communauté Guinéenne mais plutôt, un processus de vérification qui concerne tous les étrangers installés dans ce pays ».
MohamedNana Bangoura