Ce n’est un secret pour personne en Guinée. Le déficit d’enseignants se pose avec acuité et les enseignants contractuels qui ont été déployés dans les zones rurales, au cours de l’année dernière pour dit-on sauver l’école de la République, menacent de boycotter l’ouverture prochaine des classes, si l’État ne procédait pas à leur engagement à la fonction publique.
Au micro de mosaiqueguinee, la syndicaliste Marie Yvonne Coumbassa a déclaré que le président de la transition doit impérativement jeter un coup d’œil sur la situation de toute la jeunesse notamment des jeunes enseignants, qui selon elle, ont été les premiers à l’applaudir à sa prise de pouvoir.
La trésorière de l’USTG rappelle que ce sont ces mêmes enseignants qui avaient sauver l’école de la République d’une année blanche en 2018. « Ce sont eux qui avaient pris leur bâton de pèlerin pour sauver l’école de la République. Avec l’arrivée du jeune président, ces enseignants méritent d’être remerciés et encouragés mais aussi réconfortés par rapport à ce qu’ils ont apporté à la Guinée. Pendant que des enseignants titulaires refusent de se rendre dans les villages les plus reculés, ce sont ces jeunes qui ont accepté de se sacrifier pour se rendre dans ces zones étant des vrais patriotes. Alors, leur engagement ne devrait faire l’objet d’aucun débats », indique-t-elle.
Leur engagement à la fonction publique mettra le pays à l’abri de la fuite des cerveaux, de l’immigration et d’autres travers sociaux. C’est pourquoi, elle a interpellé le colonel Mamadi Doumbouya.
« M. le président aidez la jeunesse, prenez le temps et appelez les représentants de ces contractuels et dialoguez avec eux. Refusons que l’ouverture des classes soient perturbées. Refusons qu’il y ait d’autres mouvements qui viennent affecter l’école guinéenne. Ces jeunes ont sauvé la Guinée, ils aiment leur pays ils l’on prouvé sur le terrain sans salaire », a-t-elle indiqué.
Enfin, elle a demandé aux autorités d’accompagner les jeunes de Guinée dans leur combat.
Alhassane Fofana