La forte demande sociale symptomatique de la baisse drastique du pouvoir d’achat des travailleurs, consubstantiel à la cherté de vie, affecte le quotidien des fonctionnaires, parfois endettés jusqu’au cou.
Dans son souci d’amener ses partenaires, notamment l’État à rendre l’administration plus attractive le mouvement a récemment déposé une plateforme revendicative auprès des autorités du pays.
« Le mouvement syndical est en train de déposer une plateforme revendicative, qui porte essentiellement sur les accessoires de salaire et le salaire de base indiciaire », a confié le syndicaliste Michel Pépé Balamou.
Cette plateforme revendicative, précise-t-il, comporte plusieurs points de revendication.
« On va parler des primes et indemnités qui sont en déphasage avec le coût élevé de la vie, du salaire de base indiciaire ou on a demandé au gouvernement de faire une augmentation de 100% de salaire de base indiciaire et 70% pour les travailleurs du secteur privé. Le mouvement syndical n’est pas assis. Graduellement, nous parviendrons à apporter un plus à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs guinéens », a assuré le secrétaire général du SNE.
Si on veut réellement lutter contre la corruption et les anti valeurs qui impactent le fonctionnement réel des institutions républicaines, de l’administration, souligne-t-il, il faut mettre les fonctionnaires à l’abri du besoin.
« Cela par deux choses : un salaire décent et une protection sociale douce. (Logements sociaux, couverture sanitaire, dotation en denrée de première nécessité, prise en charge médicale pour la famille, formation diplômante qualifiante) », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana