L’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ne passe pas sous silence le bilan des deux années de gestion du président de la transition colonel Mamadi Doumbouya.
Le coordinateur de la cellule de communication Joachim Baba Milimouno, a d’abord dénoncé le fait qu’il n’y a pas eu un dialogue politique sincère pour convenir d’un contour et d’une durée de la transition.
Dans plusieurs autres domaines, il a aussi dépeint la situation.
Pour ce cadre de l’UFDG, sur les plans politique, judiciaire et économique, le bilan du CNRD est plutôt nul.
« Bientôt 2 ans que monsieur Alpha Condé a été déposé par des militaires à leur tête le colonel Mamadi Doumbouya, avec un discours qui a charmé l’essentiel de la population guinéenne. Les motifs invoqués pour ce coup d’Etat faisaient mention entre autres de l’arbitraire, de la difficile relation entre le pouvoir et les acteurs politiques. Il a fait mention de l’état regrettable de la justice, il a fait mention des détenus politiques, bref, de la situation où l’arbitraire régnait. De ce fait, les guinéens ont reçu la promesse de Mamadi Doumbouya de rétablir la Justice et l’expression que tout le monde a retenu c’est que la justice sera la boussole de la transition.
Au niveau de la justice
Où en est-on avec cette Justice ? Aujourd’hui les magistrats sont en grève, combien de citoyens ont aujourd’hui esté en justice pour des cas d’arbitraire et qui peine à obtenir des décisions justes. Je prends l’exemple de monsieur Sidya Touré qui s’est vu exproprié de sa maison et qui a saisi la Justice. Qu’en est il de Cellou Dalein Diallo qui s’est vu exproprié et le domicile complètement rasé, qui a également saisi la Justice. D’autres guinéens se sont vus sortir de leur maison sans délais légaux de déguerpissement. Parlant des détenus politiques on a vu comment Foniké Manguê a été arrêté ici. Les militants pro-démocratie, des responsables de la société civile, des acteurs politiques comme Saikou Yaya de l’UFR et tant d’autres acteurs qui se sont fait encore embastillés. Le bilan de la Justice ne doit pas se résumer au procès du 28 septembre. On a connu le procès des gangs sous Lansana Conté, ce n’est pas pour autant que la justice a eu une image reluisante. Le citoyen ne peut apprécier l’indépendance de la Justice que par les actes de cette justice. Le procès 28 septembre est un procès politique qui est financé par la communauté iinternational. Il a beau être le procès le plus médiatisé du monde, le plus équitable du monde, les citoyens font face à des situations d’injustice, des problèmes domaniaux sont récurrents.
Situation politique
Il y a les rapports difficiles entre la classe politique et les autorités de la transition. On n’a pas un dialogue politique sincère pour convenir d’un contour et d’une durée de la transition. Nous n’arrivons pas à s’entendre autour d’un mécanisme et de la durée, du fait du refus systématique du CNRD de conjuguer avec tout le monde. Colonel Mamadi Doumbouya a préféré faire un semblant de conjugaison avec des entités qui sont à leur solde. La manipulation continue, l’exclusion est visible, que dire des manifestations réprimées dans le sang ? On compte 25 morts sous le CNRD, alors qu’il a été promis ici que personne ne va mourir pour ses opinions politiques, philosophiques ou religieuse. Sur le plan politique, sur le plan de la Justice, sur le plan du dialogue le bilan il est nul…
Situation financière
Sur le plan économique aujourd’hui, le panier de la ménagère est complètement rétréci, on a acheté un sac d’oignon à 700 mille, jamais dans l’histoire de la Guinée
Saidou Barry