Fin à Londres du séjour de travail du président du conseil national de la transition. Dr Dansa Kourouma a terminé sa mission par une audience que lui a accordée la Directrice générale du département Afrique et Amérique au Ministère britannique des affaires étrangères.
Avec madame Harriet Mathews CMG OBE, les échanges ont porté notamment sur l’évolution de la transition en Guinée, l’écriture de la nouvelle constitution.
Introduit par son excellence Monsieur Aly Diallo, Ambassadeur de la Guinée auprès du Royaume-Uni, le président du conseil national de la transition a fait le point sur les réformes engagées par le CNRD depuis le 05 septembre 2021.
Dr Dansa Kourouma a réitéré les engagements du CNRD à faire de la transition en cours, la dernière de l’histoire de la Guinée.
A Londres, le chef de l’organe qui fait office de parlement a aussi rappelé le travail préalable fait par son institution à travers les consultations nationales avant d’affirmer que « la nouvelle constitution sera la solution aux problèmes de la Guinée ».
« Pour ne pas faire du copier-coller, copier le modèle français ou britannique mais passer des grands principes de la démocratie, les adapter aux réalités historiques, culturelles de la Guinée, un travail préalable a été fait. Il a duré un an. On a écouté tout le monde. Et pour écrire une bonne constitution, un an, ce n’est pas trop. S’il faut mettre des réformes qui peuvent tenir dans la durée, il faut que tout le monde soit impliqué. J’ai promis récemment sur TV5 Monde il y a quelques semaines que nous allons sortir l’avant-projet d’ici la fin du mois de septembre 2023. Je tiens à respecter cet engagement. Je peux vous garantir que notre constitution sera la solution aux problèmes de la Guinée, aux problèmes politiques, aux problèmes identitaires, aux problèmes institutionnelles et administratifs de la Guinée. Les grandes réformes sont claires : la révision de la constitution ne doit plus être chose aisée pour un président et si vous envisagez une révision constitutionnelle, ce n’est pas interdit, mais il y a des conditions.», a-t-il martelé devant Harriet Mathews.
Aussi, le patron du parlement transitoire a promis d’instaurer dans l’avant-projet de constitution des dispositions et conditions pour la désignation de cadres aux hautes fonctions et à la tête des institutions constitutionnelles.
« Mais au-delà de ça, nous allons garantir les conditions de désignation des cadres aux hautes fonctions et à la tête des institutions de la république. Celles-ci devront passer désormais devant la chambre haute. Tout le problème, c’est le choix clandestin des cadres en fonction des proximités politiques. Nous allons mettre en place une chambre composée de personnes d’une certaine réputation qui vont auditionner, vérifier, enquêter toutes les nominations du président de la république. C’est aussi un engagement de la population pour participer au processus d’évaluation de l’intégrité à travers les mécanismes que nous allons mettre en place pour ça.», a-t-il promis.
Enfin, Dr Dansa Kourouma a dans son message, indiqué que l’organe qu’il dirige a déjà réfléchi aux solutions en ce qui concerne la gestion des partis politiques.
« Le dernier élément concerne la gestion des partis politiques, le paysage politique. L’un des problèmes de la Guinée, c’est la gestion des partis politiques. Nous avons des solutions. Il y a plus de 180 partis politiques en Guinée. La plupart de ces partis n’ont pas de programmes de société, pas d’idéologie politique et s’identifie parfois à leur région, à leur ethnie. Nous allons faire en sorte que le SENAT soit composé des représentants des régions de la Guinée de manière équitable.», a-t-il fait savoir.
La rencontre a pris fin sur une note de satisfaction.
Mosaiqueguinee.com