Le mouvement syndical guinéen passe à la vitesse supérieure en agitant le chiffon rouge d’une grève générale et illimitée dans tous les secteurs d’activités du pays. En cause, la détention prolongée du secrétaire général du SPPG, Sékou Jamal Pendessa.
À la faveur d’une assemblée générale extraordinaire, élargie aux treize centrales syndicales à la bourse de travail, il a été décidé à l’unanimité de déposer un préavis de grève dans les prochaines heures au ministère du travail et de la fonction publique. Le mouvement syndical n’exclut pas de déclencher une grève générale et illimitée, si l’État ne venait pas à accéder à leurs revendications dans les jours qui suivent.
Selon le président de la séance, Kader Aziz Camara, la seule volonté de la classe ouvrière, est la libération sans condition de Sékou Jamal Pendessa. D’où la nécessité selon lui de déposer un préavis de grève.
« Nous voulons que Pendessa soit libéré sans condition. À cet effet, le mouvement syndical a décidé de déposer aujourd’hui un préavis de grève au gouvernement », a-t-il annoncé, devant l’Assemblée.
D’autres points seront mentionnés dans ledit préavis de grève. Ce sont notamment la cherté de vie, l’irrespect du protocole d’accord, la situation des enseignants contractuels, la restriction de l’internet, le brouillage des ondes des médias.
« Nous voyons que la cherté de la vie est là, les femmes sont devant nous. La situation des contractuels aujourd’hui, le protocole n’est pas respecté (…). C’est pourquoi nous déposerons un préavis de grève et la suite ça serait l’avis de grève. Et nous demandons à toute la population d’accompagner le mouvement syndical pour cette lutte noble pour que notre camarade soit libéré sans condition dans le délai immédiat », a-t-il lancé.
Rappelons-le, depuis l’arrestation de Sékou Jamal Pendessa, le vendredi 19 janvier 2024, plusieurs actions ont été menées par le mouvement syndical guinéen. Une lettre a même été déposée auprès de la CSI internationale.
La commission de rédaction, rédige présentement le préavis de grève qui va être soumis à l’appréciation des secrétaires généraux des centrales avant qu’il ne soit déposé au ministère de la fonction publique.
Alhassane Fofana