Après 28 mois passés à la tête du ministère des mines et de la géologie, Moussa Magassouba a passé le témoin à son successeur ce vendredi 15 mars 2024, Bouna Sylla.
La cérémonie a été présidée par le nouveau ministre secrétaire général du gouvernement, Benoit Kamano.
À ce poste, Moussa Magassouba dit avoir travaillé sans relâche avec ses équipes, « à promouvoir le secteur minier, à œuvrer pour une gestion transparente et responsable tel que prôné par le CNRD ».
Dans ce sens et sans se tromper, le désormais ancien ministre des ministres est revenu sur les réformes menées, parmi lesquelles, il a cité « l’organisation du forum minier guinéen, la matérialisation du FODEL et l’ANAFIC, le contrôle de la quantité de minerais qui sort du pays, la réalisation du projet SIMANDOU », etc.
Le ministre entrant, Bouna Sylla, jusque-là président du Comité du Trans-guinéen n’a pas caché ses ambitions pour conférer au secteur minier, sa place de premier rang dans l’économie guinéenne. Il s’est tout d’abord engagé à ce que toutes ses initiatives et actes dans le cadre de la politique minière, « servent à développer le secteur et à stimuler la croissance économique des autres secteurs, pour le bien-être supérieur du peuple de Guinée ».
Dans ce sens, il dira que son objectif primordial est de transformer le secteur minier « en un exemple de croissance durable au bénéfice de tous ».
« Je m’assurerai que chaque acteur s’implique pleinement et bénéficie équitablement de cette évolution, tout en respectant de manière rigoureuse les textes en vigueur (…). Pour atteindre notre objectif, les investisseurs se doivent de respecter la réglementation régissant le secteur minier. En contrepartie, il est impératif qu’ils reçoivent une considération et un accueil de premier ordre, afin que le potentiel minier de notre pays se concrétise en emplois durables pour nos concitoyens, en sources de revenus fiscaux pour l’État, et en vecteurs de richesse tant pour nos partenaires que pour la nation dans son ensemble. La réalisation de cet objectif passe inévitablement par une amélioration continue de l’environnement d’investissement, dans un contexte régional et mondial de haute compétitivité. Nous nous engageons à respecter le code minier, ainsi que les diverses conventions et accords en vigueur, tout en adoptant le pragmatisme nécessaire à renforcer l’attractivité de nos investissements. Cela dans le but de garantir une répartition juste de la prospérité découlant du développement de notre secteur minier. (…). Nous accorderons une importance particulière au respect des normes environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) les plus élevées. Parallèlement, nous persévérerons dans nos efforts pour garantir que notre secteur minier demeure conforme aux normes de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) », a-t-il lancé.
Le nouveau ministre des mines dit être conscient des défis qui se dressent sur son chemin. Ceux-ci qui sont nombreux et variés, incluent, selon lui, « la diversification de la production minière, la promotion de la transformation locale de nos ressources, la mise en place d’un laboratoire de référence internationale, le développement des infrastructures nécessaires aux projets miniers, et l’amélioration de la transparence et de la gouvernance minière ».
Pour atteindre cet objectif, le nouveau ministre Bouna Sylla promet de déployer toute son énergie « pour contribuer à faire avancer l’agenda des reformes et accélérer le développement responsable des projets miniers ».