Depuis le vendredi 1er mars 2024, rien ne va entre les femmes de la sous-préfecture de Tomba Kansa et la société minière de Dinguiraye (SMD).
Selon la leader des femmes de cette localité contactée au téléphone par rédaction ce mercredi 6 mars 2024, la convention signée entre elles et la société n’aurait pas été respectée.
« Ils nous ont demandé de leur céder le site où nous partions chercher de l’or pour subvenir aux besoins de nos familles et qu’en contrepartie, ils vont employer nos enfants. Nous avons accepté leur demande. Mais, depuis qu’ils ont commencé l’extraction de l’or, ils sont au niveau de la troisième mine comme ça et jusqu’à présent nous, nous sommes laissés pour compte. Ils détiennent notre convention là-bas et aucun de nos enfants n’est employé jusqu’à date. Ils nous ont obligés à leur laisser l’endroit où nous cherchions notre dépense, finalement ils n’ont pas respecté la convention. Depuis le vendredi dernier nous sommes mobilisés au barrage ici. Nous n’allons attaquer aucune de leurs installations. Par contre, nous ne permettront aucun accès à leur site pour travailler. Tant que nos enfants ne sont pas recrutés comme convenu, nous y restons. Nous nous sommes convenus avec la société de recruter 100 personnes parmi nos enfants. 30 personnes seront embauchées directement et les 70 autres seront en sous-traitance. Mais jusqu’à présent rien n’a été fait. Nous sommes déterminées », a déclaré Fanta Traoré.
Le vendredi dernier, les agents de la sécurité déployés à Tomba Kansa ont fait usage de gaz de lacrymogènes pour disperser les femmes. Mais visiblement, cela n’a en rien entamé la détermination des manifestantes.
Mosaiqueguinee.com