C’est le ministre Secrétaire général du gouvernement, Benoît Kamano qui en a fait l’annonce. Sur le plateau de la RTG cette semaine, le ministre Secrétaire Général du gouvernement de la transition a dénoncé avec la dernière énergie, la diffusion via internet, de fausses informations et des documents officiels tendant à troubler l’ordre public.
Si certains ont la fâcheuse tendance de considérer le Web, y compris les réseaux sociaux comme une zone de non droit, Benoît Kamano s’est voulu clair lors de cette sortie médiatique.
« La banalisation de l’utilisation des réseaux sociaux trouble l’ordre public. De fausses informations, des informations prématurées ou des informations diffusées sur un canal non officiel viennent troublent l’ordre public et entament le processus de prise de décision qui est en cours avant même que la décision ne soit prise. Les autorités habilitées à rendre public une information ou à communiquer sur un sujet, ont des canaux officiels pour ça. Cette banalisation de l’utilisation des réseaux sociaux qui trouble l’ordre public et entrave le bon fonctionnement de l’administration publique, cause beaucoup de dommage à notre administration (…) pourtant, le Web n’est pas une zone de non droit », a-t-il martelé.
Avant d’en arriver à la répression, le gouvernement à travers le Secrétariat général, veut d’abord aller dans la sensibilisation. Au sein des départements ministériels et autres structures relevant de l’État, une sensibilisation est amorcée. À en croire le ministre Benoît, ce processus se poursuivra et ensuite viendra celui de la répression qui consistera à traduire devant les tribunaux, ceux qui se rendront coupables de ces faits.
« Il y a des personnes extérieures à l’administration qui, pour des motifs que nous ignorons, dès qu’elles tombent sur un courrier de l’administration, l’exposent en déformant l’information. Au niveau du Secrétariat général du gouvernement, au niveau du gouvernement, nous souhaitons mettre fin à cette pratique. Depuis l’avènement du CNRD, nos documents officiels sont identifiables et sécurisés à travers des codes intégrés. Notre administration a un dispositif pour prévenir mais aussi pour lutter contre ces pratiques. (…). Nous, Secrétariat général du gouvernement, au-delà de la sensibilisation que nous sommes en train de faire, si les pratiques que nous dénonçons se poursuivent, nous nous réservons le droit de nous constituer partie civile, de saisir le ministère de la justice et de poursuivre. Surtout qu’aujourd’hui, il est tout à fait possible de tracer toute communication sur les réseaux sociaux. La sensibilisation au niveau des cadres a déjà commencé. Nous avons tenu des rencontres dans ce sens, surtout sur la confidentialité de l’information. Le courrier n’est qu’un vecteur, mais le mail fait partie, les rapports et même une discussion entre deux collègues sur un sujet sensible dont le contenu n’est pas à divulguer en font partie. Il s’agit donc du traitement de l’information, de sa vulnérabilité. (…). Avant d’arriver à l’étape de poursuite des personnes qui se rendent coupables de diffusion de fausses informations et de diffusion des informations à caractère confidentiel, nous comptons quand même sensibiliser. Et ensuite, nous nous réservons le droit de poursuivre en cas d’atteinte à l’ordre public », a-t-il lancé.
MohamedNana Bangoura