Les réactions se sont multipliées depuis l’annonce par le gouvernement, d’un éventuel examen de conformité, pour les partis politiques.
Cette nouvelle évaluation des formations politiques amène plusieurs acteurs politiques, à douter de la sincérité du ministère de l’administration du territoire, dans sa démarche.
Le président du Parti MoDeL commence à s’interroger sur la nécessité d’une telle opération.
« Il y avait une mission qui était passée chez nous, il y a quelques mois pour faire le même travail et un rapport avait été établi. Et je crois que le MoDeL avait été jugé conforme. Au regard de la loi, c’est le ministère de l’administration du territoire qui administre les partis politiques sous forme de tutelle, mais ce qui est un peu curieux, c’est de voir le même département revenir à la charge et reprendre encore le même travail », a-t-il déclaré en premier lieu, lors de l’assemblée générale du parti ce samedi 8 juin 2024.
Selon Aliou Bah, les arguments avancés par le ministère de la décentralisation ne sont pas solides.
« Nous avons demandé à nos responsables juridiques de se renseigner davantage. Nous faisons toujours en sorte que nous ayons tous les éléments de compréhension, d’appréciation afin qu’on puisse savoir quelle est la décision la plus appropriée à prendre en tant qu’organisation politique concernée. Hier le responsable juridique m’a fait un rapport des entretiens qu’il a eu avec des responsables du ministère, ils lui ont fait savoir que la première phase d’évaluation n’avait pas été complète, puisqu’il y a eu des organisations politiques qui n’ont pas été touchées. Je ne sais pas pour quelle raison, mais au lieu de compléter cette phase, ils ont décidé cette fois-ci de reprendre le processus et toucher tout le monde. Ce qui est à mon avis incompréhensible dans la mesure où si vous voulez faire le même travail et que vous l’avez fait déjà une première vague, je crois qu’il suffit simplement d’identifier ceux qui n’ont pas été concernés par cette première vague et de continuer le travail à ce niveau. Dire à tout le monde de reprendre, nous pensons que cela n’a pas de visées sincères », a-t-il fait remarquer.
Le président du parti MoDeL compte tout de même se soumettre à l’exercice, si toute fois, il s’effectue dans le cadre légal.
Hadja Kadé Barry