La furia en mondovision de la publication en perspective de l’avant-projet de la nouvelle constitution devrait éclipser toute autre forme d’actualité. Même la bataille de communication entre le FNDC et le gouvernement, qui tient en haleine toute l’opinion publique depuis des semaines, sera éclipsée. Du moins pour un temps.
Cela vaut vraiment la peine ! Quand on a passé tout le temps à nous promettre. A nous faire rêver. A nous convaincre que la nouvelle constitution devrait, dans l’avenir, nous préserver des coups d’État militaires et constitutionnels et toutes les conséquences y afférentes.
D’où notre impatience de la déguster. Et quand on la dégustera, sans doute, elle focalisera le débat public.
Le CNT est convoqué en session plénière, ouverte au public, ce lundi 29 mai pour la publication de l’avant-projet de la nouvelle constitution.
Les bribes déjà distillées nous permettent de garantir que le débat sera disruptif.
De la candidature indépendante au système de parrainage ainsi que le système de gouvernance avec émiettement en perspective des prérogatives du Président de la République, qui jusque-là, a droit de vie et de mort sur les cadres de l’administration et les institutions républicaines, bref tout sera scruté dans les détails près.
Donc, enfin l’avant-projet de la nouvelle constitution. Ça fait du bien, certes. Mais pas à bon dos, tellement qu’on a attendu longtemps.
Par ailleurs, la question qui coiffe toutes les inquiétudes, c’est celle de savoir à quand le référendum constitutionnel ?
Pour parler comme le Premier ministre Bah Oury, quand il évoque la fin de la transition, on peut dire que le référendum aura lieu quand toutes les tâches intermédiaires prévues seront exécutées.
C’est d’abord la présentation de cet avant-projet aux différentes corporations pour des critiques et suggestions. La correction, la validation par le gouvernement et enfin la vulgarisation de ce qui deviendra le projet de constitution.
En attendant, on apprend que dans la perspective du référendum, un remaniement ministériel est prévu, afin d’avoir des ministres audibles auprès des populations.
Il est vrai que cette demi-information ou demi-intox n’a été ni infirmée ni confirmée par nos différentes sources qui sont dans les confidences du Général Président.
Mais elle circule avec beaucoup d’insistance et on apprend qu’il y aurait assez de partants.
Mognouma