Le premier ministre chef du gouvernement de transition, Amadou Bah Oury, accompagné de plusieurs membres de son gouvernement a lancé ce samedi 13 juillet 2024 dans la forêt classée de Kakimbo, une campagne d’envergure de reboisement de 2ha.
Pour cette forêt classée et dans le cadre de cette campagne, il est prévu de mettre sous terre, plus de 5 000 plants.
Cette campagne est une initiative du gouvernement guinéen à travers le ministère de l’environnement qui veut faire du reboisement une réussite totale.
Pour faire respecter l’engagement de freiner la déforestation à travers une gestion durable des forêts et l’augmentation des surfaces vertes protégées, le cabinet du ministère de l’environnement, les communautés et ONG contractantes, assurerons la coordination et le suivi sur le terrain.
« Cette activité intervient après la cérémonie de lancement officiel tenue à Dubréka et à Mamou. Nous y avons procédé à la mise en terre symbolique de près de 4 500 plants, afin de matérialiser l’engagement du gouvernement pour la restauration des têtes de source des grands cours d’eau de la République de Guinée (…). Les services techniques déconcentrés du ministère de l’environnement qui joueront un rôle d’appui conseil et aussi d’accompagnement auprès des communautés et ONG contractantes, assurons la coordination du suivi sur le terrain. Je tiens à souligner que le respect des engagements des parties sera suivi avec la plus grande rigueur de notre part et qu’un contrôle trimestriel des actions sera assuré par les services centraux et mon cabinet. Nous sommes aujourd’hui dans la forêt classée de Kakimbo, véritable poumon vert de notre capitale, pour la mise en terre de 5 000 plants en synergie avec des ONG locales. En effet, le reboisement est une affaire de tous. Nous invitons donc chaque Guinéen et chaque Guinéenne à prendre davantage conscience du rôle et de l’importance des arbres et des forêts pour la vie sur terre. Nous en appelons au changement de comportement. Mon département a pris l’engagement de freiner d’urgence la déforestation à travers une gestion durable des forêts et l’augmentation des surfaces vertes protégées », a confié la ministre de l’environnement et du développement durable.
La ministre Djami Diallo a par ailleurs, affirmé qu’en collaboration avec le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation et des écoles, son ministère « compte faire revivre la Loi Fria avec pour mot d’ordre une naissance, un arbre ; un anniversaire, un arbre ; un mariage, un arbre ».
Le Premier ministre Bah Oury, prenant la parole à l’occasion du lancement de cette activité, a approuvé cette proposition. Dans ce sens, il a invité à revisiter cette loi et à impliquer tout le monde pour reverdir la Guinée.
« Aujourd’hui, nous sommes-là pour faire savoir que la question de l’environnement, n’est pas simplement une question gouvernemental. Je suis heureux d’avoir derrière, les représentants des ONG, et les représentants de la collecte nationale. Cet exemple, il faut que ça soit dupliqué sur l’ensemble du territoire national. Reverdir la Guinée, ce n’est pas faire du plaisir à un gouvernement ou à un ministre, c’est pour soi-même. La Loi Fria comme elle l’a dit, doit être remise en force. C’est une loi, et ça fait partie du patrimoine en République de Guinée. Il faut la revisiter et être encore beaucoup plus offensif dans l’implication de tous, pour que cela soit effectif pour les baptêmes, pour les décès, pour les mariages, pour toutes activités, il faudrait que cela soit sanctionnée par un arbre qui est planté », a-t-il dit.
L’ambition du gouvernement de transition, a-t-il souligné, « est de faire de la Guinée, un patrimoine mondial en ce qui concerne la question environnementale ».
« La Guinée doit être leader dans la question de reboisement, pour en faire ce que Dieu a fait de la Guinée un véritable paradis terrestre. D’où la nécessité de faire du ministère de l’environnement, un ministère clé d’un gouvernement qui doit chercher d’autres sources de revenus pour que nos ambitions en ce qui concerne la question climatique soit remplies », a-t-il dit.
Par ailleurs, le premier ministre a invité les ministères de l’environnement et de l’administration du territoire à prendre un arrêté pour amener les délégations spéciales à encourager les ressortissants à planter 10.000 plants par an.
« Aujourd’hui nous plantons 5 mille arbres ici. Uniquement sur 2 hectares à Kakimbo. Monsieur le Ministre de l’Administration du territoire, madame la ministre de l’environnement faites un arrêté conjoint pour donner des objectifs à l’ensemble des collectivités de ce pays, dès à présent. Pour qu’au moins, que chaque délégation spéciale puisse encourager ces ressortissants à planter 10 mille arbres. Et que les sites soient bien délimités par des technologie modernes, pour qu’on sache où sont plantés ces 10 mille arbres pour 2024. Et à la fin de l’année prochaine, par un système de géo-localisation, nous puissions évaluer combien d’arbres ont pu survivre. C’est un objectif qu’on peut atteindre », a-t-il dit.
MohamedNana Bangoura