Les travaux de la première session du Comité Technique Régionale de Santé de la ville de Conakry (CTRS), au compte de l’année 2024, ont été lancés ce lundi 23 septembre, à la direction régionale de la ville de Conakry à Lambanyi. Les travaux s’étendront sur cinq jours.
Sous l’égide du gouvernorat de la ville de Conakry, la présente session regroupe plusieurs parties prenantes, notamment les partenaires techniques et financiers, les structures déconcentrées du ministère de la santé au niveau de la capitale, les acteurs de la société ainsi que le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation.
Elle vise à impliquer davantage l’ensemble des acteurs concernés dans le processus de couverture sanitaire universelle, à offrir des soins de qualité à la population.
Au cours de cette première journée, plusieurs points ont été débattus par les participants, dont la présentation sur le suivi des recommandations antérieures, la situation globale des données sanitaires de la capitale, et les discussions sur les données sanitaires…
Le directeur régional de la Santé, dans son propos introductif, a rappelé l’intérêt de cette mobilisation, tout en soulignant que l’accès aux services de santé est un droit pour chaque citoyen. « Il contribue au bien-être économique et social des populations », a-t-il entamé.
Dr Mamoudou Sangaré s’est ensuite félicité des exploits réalisés dans le contrat de performance au cours de cette session, en témoigne les indicateurs.
« Il y a eu une grande amélioration parce que nous sommes des opérationnels et nous avons des objectifs à atteindre. Nous sommes à mi-parcours. Mais la tendance prouve qu’on est sur la bonne voie. Pour dire qu’on a atteint l’objectif, il faut attendre que l’année s’écroule parce que notre plan d’action opérationnel s’étend sur l’année. Mais la tendance est bonne », a ajouté Dr Sangaré.
Toutefois, les défis à relever restent encore nombreux. Ce sont entre autres : l’amélioration de la couverture vaccinale ; l’amélioration de la prise en charge des urgences ; l’amélioration du cadre hygiénique ; la promotion de la santé communautaire ; le renforcement de la capacité de la surveillance des maladies épidémique ; le renforcement de la gouvernance à tous les niveaux de la pyramide sanitaire et celui de la collaboration avec les usagers.
Ainsi, il a indiqué que cette instance de coordination, constitue une occasion pour eux de faire une rétrospective de ce qui a été fait en identifiant leurs faiblesses. « Mais aussi nous projeter dans le futur, tout en identifiant les stratégies correctrices à mettre en œuvre au niveau local pour résoudre ces problèmes », a-t-il signalé.
Les partenaires techniques et financiers s’alignent dans cette vision. La représentante de l’OMS a, sur la base des statistiques à leur disposition, soutenu que les indicateurs de santé de la région se sont relativement améliorés au cours du premier semestre 2024.
« C’est le lieu pour nous de féliciter tous les cadres de la santé ici présents et les prestataires des services de santé sur le terrain »
En dépit de ces résultats encourageant, elle a insisté sur l’énormité des défis qui restent à relevés. Ils s’agit notamment de : l’amélioration des couvertures vaccinales dans tous les Districts Sanitaires de la région ; le renforcement de notre système de surveillance en général et plus particulièrement la surveillance à base communautaire; l’implication et l’adhésion des autorités locales la revue des décès maternels et périnataux; l’accès aux services de santé des populations éloignées et celles vivant avec un handicap
Pour le second semestre 2024, en vue, elle a encouragé l’ensemble des parties prenantes à redoubler d’effort à tous les niveaux pour relever ces défis majeurs.
Dans cette lancée, elle a réitéré le ferme engagement des partenaires techniques et financiers à toujours accompagner la ville de Conakry dans sa quête permanente d’une meilleure santé pour sa population.
De son côté, la représentante de la secrétaire général du ministère de la santé a exhorté les participants à travailler main dans la main afin d’offrir des soins de qualité à la population.
À rappeler que le CTRS est l’une des grandes instances de coordination qui offre l’opportunité de participer à des débats fructueux autour des préoccupations sanitaires actuelles de la Ville avec les principaux acteurs du niveau opérationnel et du niveau intermédiaire de la pyramide sanitaire.
L’analyse rigoureuse des différentes thématiques inscrites dans l’agenda de la session permettra aux participants de non seulement capitaliser leurs acquis, mais et surtout de déceler sans complaisance leurs insuffisances et de trouver des solutions concertées et applicables à même de lever les différents goulots d’étranglement.
Alhassane Fofana