Depuis sa nomination à la tête de la Société Nationale du Pétrole (SONAP), l’ancien Ministre Moussa CISSÉ se retrouve au cœur d’un véritable acharnement médiatique sur les réseaux sociaux par certains journaleux véreux, au point où il semble qu’aucune de ses actions ne trouve grâce aux yeux de ses détracteurs. Que cela soit dû à des divergences politiques, des considérations idéologiques ou une simple volonté de nuire, il est temps de prendre du recul pour analyser cette situation qui menace non seulement les cadres qui servent l’État sous l’égide du CNRD mais aussi le débat public dans son ensemble.
Ce n’est pas la première fois qu’il se retrouve sous les feux d’une critique permanente. Du prétendu achat du mauvais carburant au blanchiment d’argent. Pourtant, l’intensité des attaques dirigées contre cet ancien ministre de l’Économie et des Finances dépasse le simple cadre de la responsabilité qu’il a occupé. Ces dernières semaines, une vague de commentaires haineux, souvent infondés, accompagnée d’un emballement médiatique disproportionné, s’est abattue sur lui. Certes, la fonction publique exige des comptes et la transparence est essentielle. Mais, il est tout aussi important de respecter la présomption d’innocence et de ne pas transformer chaque dossier en une condamnation publique avant même que la justice ne se prononce.
Les détracteurs les plus virulents de cet ancien ministre omettent volontiers de rappeler son action passée et les résultats obtenus sous son ministère. Durant son passage dans le gouvernement, il a porté des réformes qui ont incontestablement contribué à la modernisation de l’économie guinéenne. Les défis auxquels il a été confronté étaient nombreux : relance de la croissance, réduction du chômage, soutien à l’innovation de l’administration financière, etc.
Plus préoccupant encore est l’usage excessif des attaques ad hominem à son encontre. Plutôt que de débattre du fond des dossiers ou de ses réalisations, certains préfèrent se livrer à des attaques personnelles, à une déconstruction systématique de son parcours, voire à des insinuations malveillantes. Ce glissement est dangereux. En s’attaquant de manière excessive et irrationnelle à ce monsieur dont sa sagesse est connue de tous, c’est tout le débat public que l’on abîme. La politique doit rester un lieu d’idées et de propositions, pas un champ de bataille où la calomnie l’emporte sur la raison.
Cette situation pose également la question du traitement qui serait réservé aux autres cadres et dignitaires du CNRD.
Il est impératif de défendre le respect de la personne humaine et de ne pas réduire une carrière à quelques épisodes controversés.
Dans une démocratie saine, la pluralité des opinions et le droit à la critique sont essentiels. Cependant, quand la critique devient obsessionnelle, elle se transforme en un acharnement qui dessert à la fois la justice, l’opinion publique et l’image de ceux qui l’instrumentalisent. Il est plus que temps de redonner à nos débats publics la hauteur qu’ils méritent.
Ceux qui s’acharnent aujourd’hui contre cet ancien ministre devraient se souvenir que la dignité politique n’est pas l’apanage de certains, mais un droit fondamental qui doit être garanti à tous.
Rendons au débat public sa noblesse.
Alpha oumar Barry