Au nombre des partis politiques mis sous observation figure le Front national pour le développement (FND) de l’ancien ministre Alhousseny Makanera Kaké. Et son président a rencontré ce mardi 29 octobre 2024, aux côtés d’autres acteurs politiques, les cadres de la Direction nationale des affaires politiques et électorales du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation.
Au sortir de cette rencontre, Makanera Kaké a confié, au micro de notre reporter, que le département « a fait un bon travail même si c’est vrai qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite ». Car, pour lui, le résultat comporte « quelques imperfections » qu’ils vont porter à l’attention du département, à travers un écrit.
« Mais je voudrais vous dire que moi j’ai été très très satisfait du discours de monsieur le ministre. Je me permettrais même de dire que le discours du ministre de l’administration du territoire aujourd’hui était parfait. Parce que si cet engagement qui est pris par lui, Dieu l’aidait à le réaliser, on peut voir enfin l’éclosion des vrais partis politiques. Parce que depuis 1990, date de l’adoption de la loi fondamentale sous Lansana Conté et la création des partis politiques en 1992, nous n’avons jamais eu de partis politiques qui ont fonctionné correctement comme les partis politiques. Ça, il faut avoir le courage de le dire », a-t-il dit.
L’ancien ministre d’Alpha Condé, évoquant justement l’engagement du ministre Condé, a dit attendre de voir, « quelles sont les conditions qui seront créées pour que les partis politiques puissent fonctionner sur fonds propres, c’est-à-dire leurs cotisations, et ensuite la subvention de l’État ».
« Ce qui est important aujourd’hui, c’est de savoir que les partis politiques sont des associations comme des sèrè et autres. Si vous devez fonctionner, vous devez fonctionner en fonction de ce que vous avez écrit. C’est-à-dire votre statut. Le règlement intérieur, ce n’est pas obligé. Mais si vous l’avez fait, vous êtes obligés de respecter », a-t-il lancé.
Alhousseny Makanera Kaké estime, par ailleurs, qu’il y a certaines questions « qu’il faille discuter avec la direction nationale de l’administration des affaires politiques » car, a-t-il conclu, « les thématiques doivent correspondre à la charte des partis politiques ».
« S’il y a des thématiques qui ne correspondent pas à la Charte des partis politiques ; parce que dans cette charte vous avez des droits et des devoirs. Au niveau des devoirs, ce que la Charte exige de nous, c’est ce qu’on peut exiger de nous. Ce que la Charte n’a pas exigé de nous, on n’a pas le droit d’exiger cela de nous. Tout ça peut être discuté et trouver une solution », a-t-il conclu.
MohamedNana BANGOURA