La suspension du préfet de Kankan, Kandia Mara, est un acte qui freine les tensions et les intimidations d’un pouvoir local qui se croyait au-dessus des lois et des principes de l’État de droit. C’est une décision qui rassure la population et la société civile guinéenne.
Elle envoie un message clair : aucune autorité, quel que soit son niveau, ne doit se croire intouchable. Cet acte aurait pu être renforcé par une action plus proactive du parquet de Kankan, qui aurait dû prendre des mesures judiciaires pour manifester son indépendance et son engagement envers l’État de droit, au lieu d’un simple communiqué qui protège de tels menaces.
Les commis de l’État ou ceux qui agissent au nom du Président de la République, ne doivent pas donner l’impression que le pouvoir militaire est une insécurité pour la population, mais plutôt une sécurité, conformément aux engagements du Général Mamadi Doumbouya,
L’arrêté de suspension démontre une volonté d’établir un ordre fondé sur la justice.
C’est une décision qui soulage et qui donne l’espoir pour un avenir où le respect des droits et la justice prévalent. La société civile doit continuer à aider l’Etat en veillant et à ce que de tels actes ne se reproduisent plus, car c’est dans la vigilance collective que se trouve la clé d’un véritable État de droit.
Ange Gabriel HABA
Secrétaire Exécutif du CNOSCG