Pour veiller à l’application correcte des recommandations issues des assises nationales, tenues il y a deux ans en Guinée, la primature a constitué, une équipe technique, conformément aux instructions du président de la transition.
Cette commission de suivi, qui vient en appui au comité de pilotage des assises nationales, vient de boucler à Conakry, une tournée d’évaluation de deux semaines, au sein des établissements étatiques du pays.
Au compte de la journée du 22 novembre 2024, marquant la fin de cet exercice, l’équipe 2 des émissaires du palais de la Colombe, s’est rendue à l’Agence Nationale de Lutte Contre la Corruption, à l’Inspection Général d’Etat et à la Banque Centrale de la République Guinée.
Tout au long des échanges, le porte-voix des délégués de la primature a réitéré les motivations du cabinet du premier ministre, Amadou Oury Bah.
« Nous sommes-là pour voir dans chacun des départements et tous les organes de l’Etat, quel est le niveau d’application des recommandations des assises nationales. Et, nous pensons que nous sommes en train de faire en sorte qu’on remonte l’information pour dire le niveau d’application de ces recommandations. Nous sommes des missionnaires, on doit rendre compte. La semaine prochaine, nous allons faire une retraite, pour pouvoir faire le point de la tournée », a expliqué Ibrahima Camara, à l’issue de la rencontre.
Les assises nationales ont permis d’élaborer au total, quarante-cinq recommandations qui visent entre autres, à promouvoir la bonne gouvernance dans le pays.
L’Agence Nationale de Lutte Contre la Corruption (ANLC) a donc un rôle crucial à jouer, pour leur mise en œuvre.
C’est dans cette optique que les services de cet établissement public ont jugé de nécessaire d’améliorer, la loi relative à la corruption, qui est actuellement en examen au Conseil National de la Transition, selon le secrétaire exécutif de l’ANLC.
« En ce qui nous concerne, il y a un volet très important, une recommandation forte, qui est consignée dans le document synthèse du comité de suivi : c’est l’application de la loi relative à la corruption. Mais, la loi qui est actuellement en vigueur, semble un peu obsolète, et une action a été engagée auprès du CNT, pour obtenir un certain nombre d’amendements. Donc, une nouvelle proposition de loi y a été introduite, pour apporter des amendements substantiels au dispositif législatif, concernant la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance. Cette loi est en bonne phase aujourd’hui auprès du CNT. Nous sommes arrivés à une étape de son examen qui nécessite simplement une dernière lecture, pour passer en plénière et l’adopter. Cette loi servira d’outils de travail au titre de notre institution. C’est une action forte que nous attendons, et nous espérons que d’ici la fin du mois de décembre, cette loi sera adoptée, et que son dispositif pourra absolument être mis en œuvre par nos services, qui sont en train de procéder à des réformes internes, pour s’adapter à l’étendue de ses missions dans le cadre de cette loi », a rassuré Docteur Mohamed Bérété au micro de mosaiqueguinee.com.
Pour pouvoir mener de véritables investigations, en vue d’atténuer le degré de corruption dans l’administration publique guinéenne, le secrétaire exécutif de l’ANLC sollicite ardemment, la mise à disposition de moyens financiers et logistiques à son institution.
Docteur Mohamed Bérété a d’ailleurs lancé un appel solennel à l’endroit des autorités, notamment le Général d’armée Mamadi Doumbouya, qui a avait promis de faire, de la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics, son cheval de bataille.
Hadja Kadé Barry