Les événements tragiques enregistrés au sud-est de la Guinée, précisément au stade régional de N’zérékoré, ce dimanche 1er décembre 2024, provoquent un tollé dans le pays.
Comme plusieurs entités, l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH), l’Institut de Recherche sur la Démocratie et l’Etat de Droit et l’ONG « Avocats Sans Frontières Guinée », peinent à digérer une telle tragédie.
Avec un bilan provisoire de 56 morts et de plusieurs blessés, le chargé de communication de l’OGDH évoque une situation intolérable, et appelle les autorités à prendre des précautions idoines, en ce qui concerne la prise en charge des victimes et l’ouverture d’une enquête sérieuse.
« C’est avec beaucoup de consternation que nous avons appris cette tragédie qui a coûté la vie à plusieurs de nos compatriotes, notamment des mineurs. Les images qui circulent sur les réseaux sociaux sont insoutenables. L’OGDH présente ses condoléances aux familles éplorées et au peuple de Guinée, et demande à nos autorités de prendre toutes les dispositions utiles, pour prendre en charge les blessés et diligenter des enquêtes approfondies, pour situer les responsabilités sur cette tragédie », a déclaré Alseny Sall au micro de mosaiqueguinee.com, ce lundi 2 décembre.
Tout comme le chargé de communication de l’OGDH, le président de l’ONG « Avocats Sans Frontières Guinée » déplore cette tragédie, qui, selon lui, aurait pu être évité.
« Quand on doit organiser un événement, il y a des préalables. Ce qui est arrivé hier se justifie par le fait qu’on n’avait pas pris des mesures de sécurité. À mon avis, cela était évitable. C’est déplorable ! La Guinée n’avait pas besoin de ça », déplore Maître Aimé Christophe Labilé Koné, qui s’est également confié à notre rédaction.
Le premier responsable de cette organisation soutient plus loin, qu’il a du mal à croire que la Guinée puisse replonger, dans de telles erreurs.
De même pour les membres du bureau exécutif de l’Institut de Recherche sur la Démocratie et l’Etat de Droit (IRDED-Guinée).
« Notre irresponsabilité face à nos actes quotidiens entraîne des drames comme celui-ci. Autrement, comment peut-on expliquer qu’un tournoi de football de cette nature soit organisé sans pour autant prendre toutes les dispositions sécuritaires, afin de préserver la vie et l’intégrité physique des participants ? Nous ne pouvons pas continuer à accepter et à tolérer l’inacceptable et l’intolérable (…). Il est temps que la justice fasse son travail en toute indépendance. Cela suppose la mise en place d’une commission d’enquête indépendante pour situer la responsabilité et traduire en justice toutes les personnes responsables, afin d’éviter une telle tragédie dans l’avenir », mentionne un communiqué de l’organisation publiée ce lundi 2 décembre.
Les responsables de l’IRDED, l’OGDH et de l’ONG « Avocats Sans Frontières Guinée » exigent donc la tenue d’un procès juste et équitable, à l’issue des investigations qui seront menées.
Hadja Kadé Barry