Dr Mohamed Diané était encore à la barre ce jeudi 17 avril devant la chambre des appels à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières.
L’ancien ministre de la défense a été particulièrement interrogé par son avocat.
Me Sidiki Bérété à travers son questionnaire, a voulu faire comprendre à la Cour que tous les biens attribués n’appartiennent pas à son client.
Dans ses éléments de réponses, Dr Mohamed Diané a affirmé avoir acquis l’essentiel de ses biens avant sa prise de fonction au ministère de la défense dont il est accusé d’avoir détourné les budgets de fonctionnement.
Pour lui, pour avoir été professeur à l’université pendant plus de 20 ans, député à l’Assemblée nationale en 1995 et 6 ans d’aventure en Europe, il a eu suffisamment d’argent pour s’offrir un minimum de biens.
Il a été question des biens de prête-noms. Dr Mohamed Diané a indiqué qu’il n’a pas de rapport avec les personnes citées dans le dossier à travers lesquelles, il serait passé pour camoufler ses biens. Le prévenu a même sollicité auprès de la Cour, la comparution de ces personnes.
L’ancien ministre de la défense a révélé que le procureur ne lui a jamais notifié une mise en demeure pour lui permettre de justifier l’origine de ses biens avant d’engager la poursuite pour détournement de deniers publics.
Le ministère public ne lui a montré aucun bien non plus dont il n’est pas capable d’obtenir légalement. Par rapport à ses biens incriminés de Bathè Soïla, son village natal, Dr Mohamed Diané a indiqué qu’aucun membre de la famille Diané n’achète un domaine dans ce village.
Au terme de son interrogatoire, les avocats de la défense ont sollicité la mise en liberté de Dr Diané. Le ministère public et la partie civile se sont opposés. La Cour a rejeté la demande avant de renvoyer l’affaire au 8 mai pour la suite des débats.
Sékou Diatéya