La continuation des débats dans le procès du Président du parti MoDeL a connu beaucoup de tumulte ce matin à la Cour d’appel de Conakry. Pour cause, l’accès de la salle était presqu’impossible. Le parquet général près la cour d’appel de Conakry informe ce soir qu’aucune interdiction n’était faite. Mais, il s’opposait plutôt à l’introduction des appareils dans la salle d’audience.
Cette façon de faire très rare dans les cours et tribunaux a fâché les avocats de la défense. Ceux-ci ont boudé l’audience pour des raisons de sécurité. Dans leur communiqué dans la journée, ils ont révélé que le parquet a transporté des jeunes dans la salle d’audience pour empêcher les militants du parti MoDeL, les journalistes et les diplomates d’accéder à la salle.
« Ce matin, à notre grande surprise, dès 7h du matin, il [le parquet général, ndlr] est allé chercher des jeunes, qu’il a amené et ils ont rempli la salle d’audience. À notre arrivée, on trouve que la salle est totalement remplie. C’est cet argument qu’ils ont utilisé pour dire que vous, la presse et les militants sympathisants et proches d’Aliou Bah, ne pourront pas avoir accès à la salle. Et donc, qu’est-ce que tout cela signifie ? », ont ils affirmé.
Dans une interview qu’il a accordée ce mercredi soir aux médias, le procureur général près la Cour d’Appel de Conakry a démenti cette information.
« L’accès de la salle d’audience est public. C’est vrai, nous avons une mission de veiller à ce qu’il y ait la sécurité et la sérénité dans l’enceinte du palais de justice. Mais dire que tel ou tel a fait venir tel, nous en ignorons. C’est une audience publique. Nous avons demandé à ce qu’il y ait le huis clos pour la sérénité du débat. Si une personne vient docilement, sereinement, dans une salle d’audience, sans qu’elle ne présente un caractère menaçant, nous n’avons aucun droit de nous y opposer », a opposé Fallou Doumbouya.
Sékou Diatéya
