Devant le tribunal, Bangaly Traoré, accusé du meurtre d’Adama Konaté, a entamé son témoignage en demandant « pardon aux parents de la victime », visiblement bouleversé par les faits.
Revenant sur les circonstances tragiques du 20 mars, jour de son repos, Bangaly Traoré a expliqué s’être rendu auprès d’Adama Konaté pour obtenir des explications concernant des propos qu’elle aurait tenus à sa sœur. La victime aurait refusé sa demande en mariage.
« J’ai envoyé ma sœur lui parler, mais elle a dit à ma sœur qu’elle ne m’épouserait pas », a-t-il souligné.
Selon son récit, après une première discussion, un refus de s’asseoir l’aurait blessé. Il affirme être sorti pour acheter un couteau et de l’herbicide, mais aurait initialement renoncé à son intention.
« En cours de route, je me suis dit que je devais laisser cette femme tranquille, comme mes femmes me l’avaient conseillé, » a-t-il relaté.
Cependant, une impulsion soudaine l’aurait poussé à retourner vers le magasin d’Adama. « Arrivé là-bas, quelque chose dans ma tête me disait d’aller la tuer. »
Sur place, une nouvelle discussion aurait dégénéré. L’accusé affirme que le fils d’Adama Konaté serait intervenu, et c’est alors qu’il aurait sorti le couteau. Après la fuite du fils, Adama se serait jetée sur lui, et il lui aurait asséné des coups de couteau.
Immédiatement après, Bangaly Traoré dit avoir tenté de se suicider en ingérant l’herbicide acheté.
« Ce n’est qu’à l’hôpital que j’ai réalisé ce que j’avais fait. Sinon, c’est Satan qui a eu raison de moi, », a-t-il déclaré.
Au cours du procès, Bangaly Traoré a tenu à se présenter comme quelqu’un sans antécédents de violence ou d’addiction.
« Je suis chauffeur, je ne suis ni un bandit ni un militaire. Je n’ai pas de fusil chez moi. Pour tous ceux qui me connaissent, ils peuvent témoigner : je ne bois pas, je ne me drogue pas, je ne fume pas… », a-t-il indiqué
Il a conclu en exprimant son regret. « J’aurais aimé qu’il n’y ait eu qu’une simple bagarre entre elle et moi sans qu’il y ait mort. Aujourd’hui, ma vie est fichue à jamais. », a-t-il laissé entendre.
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