A Kissidougou, le lancement du projet « Appui au dialogue et participation politique inclusive en Guinée », financé par le bureau des Nations-Unies pour la consolidation de la paix, a eu lieu, ce lundi 24 septembre, sous l’égide du délégué du projet, par ailleurs directeur de cabinet de l’assemblée nationale, Jean Edouard Sagno.
Celui-ci, avait à ses côtés le maire de Kissidougou Djomba Sanoh, le secrétaire général chargé l’administration, représentant le préfet Samba Sangaré, ainsi que plusieurs membres de la délégation.
A cette occasion, Mme Zénab Traoré, présidente des femmes du Mano, dans son intervention, a mis l’accent sur l’importance de la culture de paix, d’autant plus que la Guinée s’apprête à aller à des élections très prochainement.
Elle a cet effet insisté pour dire tout l’impératif de prévenir les tensions politiques qui pourraient affecter la cohésion sociale.
«…La paix étant pour tout pays, pour toute nation, ce que la santé est pour l’organisme humain, il est impératif de la préserver à tout prix. Pour réussir ce pari, il faut privilégier le dialogue, puisqu’il est le terreau fertile, la sève nourricière de la paix. Nous devons, de ce fait promouvoir et cultiver l’esprit de dialogue partout et à tout moment. Mais, il ne s’agit pas de n’importe quel dialogue, car, comme le dit cet adage peulh ‘’Si la langue n’a pas de dents, elle est cependant venimeuse’’. Nous nous devons de prêcher la bonne parole de l’Evangile, du Coran et des lois de la République, afin de prévenir les conflits surtout ceux politiques et préserver la cohésion sociale et la paix dans notre pays. Aussi, ce dicton en santé ‘’Mieux vaut prévenir que guérir’’, s’applique parfaitement en politique. Nous devons donc, tous, gouvernants et gouvernés, citoyennes et citoyens de tous les âges, de toutes confessions, de toutes origines et de toutes tendances politiques, faire en sorte que notre case commune, la Guinée, que nous avons en partage, ne brûle. Le Groupe national de contact pour le dialogue et la paix, dans l’accomplissement de sa délicate mais exaltante mission, doit dire la vérité à tous les acteurs de la vie nationale pour la préservation de la paix en Guinée. On ne peut mesurer la valeur, l’importance de la paix que quand on l’aura perdue. Mettons donc la Guinée avant nos intérêts personnels et partisans », a-t-elle prêché.
Au nom du ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté, Abdoulaye Yattara, a salué et encouragé toutes les initiatives qui contribuent à l’instauration d’une culture de la paix en Guinée.
Pour lui, comme le disait Gandhi ‘’il n’y a pas de chemin vers la paix, la paix est le chemin’’, a-t-il cité.
« Cette célèbre citation, nous rappelle que la recherche et la préservation de la paix, constituent la seule voie pour un monde meilleur, apaisé, respectueux des droits de l’homme. Nous devons tous agir donc, individuellement et collectivement, pour l’avènement d’une Guinée une, indivisible dans la pluralité des opinions. D’ailleurs, les présentes rencontres constituent une occasion pour tous les participants de contribuer à l’atteinte de ce noble idéal. Au moyen de dialogue franc, sincère, sans passion ni haine, nous devons échanger autour de l’essentiel en posant sur la table nos maux mais aussi en proposant des pistes de solutions. Poser les maux sur la table, c’est dire clairement ce qui ne va pas chez l’autre, ce qui ne vous convient pas, donc c’est parler des défauts de l’autre. Poser les maux sur la table, c’est aussi reconnaitre ses erreurs, ses défauts, ses manquements. Enfin, poser les maux sur la table, c’est proposer des solutions idoines à tous ces maux », a-t-il insisté.
Au cours de cette rencontre, des messages clés d’apaisement du climat sociopolitique, ont été livrés aux populations de cette préfecture qui comme d’autres, n’est pas forcément à l’abri de tout soubresaut, notamment en période électorale.
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