Des enfants accidentellement brûlés par la soude caustique, deviennent une lourde charge pour le service pédiatrie du CHU Donka, faute de plateaux techniques pour une intervention chirurgicale.
Comme vous le voyez sur ces images, ces enfants se nourrissent actuellement à travers des raccords ou une alimentation artificielle.
C’est du moins ce qu’a confié Dr Balla Moussa Touré, chef de l’unité de chirurgie au CHU Ignace Deen, rencontré ce vendredi par la presse.
« Nous recevons tous les jours ces enfants, le nombre ne fait que grandir. La soude caustique est un produit extrêmement dangereux, susceptible du fait de son PH, d’induire une lésion tissulaire. Elle est très répandue dans l’industrie, elle entre dans la fabrication de savon et dans la teinture. Cela peut être en poudre ou sous une autre forme. Ce qui entraîne des brûlures caustiques de l’œsophage chez les enfants qui consomment ces substances chimiques par accident. En Guinée, l’incidence n’est pas clairement définie, faute de déclaration systématique, notamment dans les centres anti-poison. Aujourd’hui, comme on ne possède pas de plateaux techniques, les enfants qui reçoivent des soins chez nous, pour leur alimentation, c’est à travers des sondes gastriques, le fil sans fin, sonde d’alimentation, sonde de gastronomie, sonde naso-gastrique, sténose. Ce sont des enfants qui ne peuvent même plus avaler leur salive », a-t-il déploré.
A noter que pour l’année 2020, 34 cas de brûlures caustiques ont été colligées dans le service de chirurgie pédiatrique au CHU Ignace Deen.
Saidou Barry