En conflit avec Ecobank-Guinée depuis plusieurs années maintenant, le PDG de la société Hamana a animé ce mercredi 16 novembre, une conférence de presse pour interpeller les autorités, à se pencher sur ce conflit.
Selon un communiqué diffusé à cet effet, la société Hamana dénonce la non-application d’une décision de justice et la volonté des autorités judiciaires, de donner du poids à un accord que la décision de justice.
« Ecobank-Guinée a été condamné par la cour d’appel de Conakry, en la sommant de rembourser le trop-perçu. En conséquence, nous réclamons à juste titre à Ecobank-Guinée, les sommes de 103.751.217,28 GNF et16.265.268,16 USD soit un montant de 28.000.000 USD. Quand le jugement a été rendu le 12 janvier suivant l’arrêt N017/01/2021, au lieu de transférer le dossier à la CCA d’Abidjan pour contester le jugement, elle (la banque) est allée saisir le ministre de la justice d’alors, Mory Doumbouya pour bloquer la grosse du jugement. Celui-ci a ramené le dossier à son ministère. Cela n’existe nulle part ailleurs. Si un dossier a déjà fait l’objet de jugement, un ministre n’a plus le droit de revenir sur cette décision », dénonce d’entrée, le communiqué.
Poursuivant, la société Hamana a relevé que sa volonté avec cette conférence de presse, en plus de réclamer son argent, est de dénoncer le mal que font les banques privées aux guinéens, sous l’œil de l’Etat.
« Ecobank-Guinée a adressé une citation directe au PDG de la société Hamana, M. Mohamed Kourouma pour qu’il vienne à la barre s’expliquer sur la grosse de jugement délivrée par la justice. Elle a aussi prétendu que la grosse de jugement n’a pas été payé à l’impôt et que l’enregistrement n’a pas été fait non plus. Nous nous inscrivons en faux car l’enregistrement a été déjà fait et que la somme de 1.328.781.286 GNF a été payée à l’impôt par la société Hamana. Ecobank-Guinée a aussi fait l’assignation au tribunal de commerce, dans le but de faire annuler la saisie des 25 voitures faites par l’huissier. La banque centrale quant à elle, a dit à l’huissier qu’avec le jugement de justice on ne peut saisir le compte en banque d’Ecobank-Guinée, et pour cause, les responsables des différentes banques primaires sont allés convaincre le président d’alors M. Alpha Condé, en 2017, pour enlever la décision de justice des banques privées à la banque centrale. Il s’agit de la Loi L/2017/017/AN du 08 juin 2017 abrogeant la loi L/2016/064/AN du 02/07/2014 portant statut de la Banque Centrale de République de Guinée. Si l’Etat est condamné par une décision de justice pour un paiement il s’acquitte, mais au contraire quand Ecobank-Guinée est condamné par cette même décision de justice, la décision ne peut-être exécutée. Ecobank-Guinée jouit de cette situation pour faire du mal aux guinéens. Alors qu’on possède une décision de justice, mais on ne peut rien faire contre Ecobank-Guinée », a-t-il regretté.
Au sujet du protocole d’accord dont le tribunal du commerce a demandé l’exécution en lieu et place de la décision de justice, les conférenciers ont affirmé que ce protocole d’accord qu’ils ne considèrent pas, n’a bénéficié de la signature ni du ministre de la justice d’alors ni celle d’un notaire.
Par ailleurs, la société Hamana a formulé le vœu ardant à l’endroit des autorités, de le rétablir dans ses droits reconnus par la justice.
MohamedNana et Alhassane