Le chef de l’Etat colonel Mamadi Doumbouya, a présidé ce samedi 18 mars 2023, à Forécariah, les travaux de relance de la construction des infrastructures ferroviaires et portuaires du projet Simandou.
Cette relance fait suite à la signature des statuts de la co-entreprise (CTG), le 27 juillet 2022 et celle des « terms sheets » le 22 décembre dernier, avec l’arrivée du géant chinois de l’acier Baowu dans le projet Simandou, ainsi que celle du pacte d’actionnaires intervenue mercredi 8 mars 2023, marquant une étape cruciale dans les négociations entre l’Etat Guinéen avec ses partenaires industriels.
Dans son discours, le dirigeant guinéen, parlant de la portée du projet Simandou, a laissé entendre que son ambition est que celui-ci serve de véritable catalyseur du développement économique de notre pays et devenir un modèle de gouvernance vertueuse pour faire de la Guinée un acteur majeur du marché mondial de minerai de fer.
Poursuivant, sur un ton ferme, le président de la transition a prévenu que si le projet Simandou n’est pas exécuté conformément au contrat, il le reprendrait.
« La voie initiale est en train d’être suivie. Les travaux de construction des infrastructures ferroviaires et portuaires du projet Simandou, ses différents documents contractuels, prévoient pour l’État une participation au moins de 15% qui est non contributive, et garantissent que ces infrastructures à la construction doivent permettre la mutualisation avec d’autres projets miniers cités, Simandou-Forecariah d’environ 670 km de transport de passagers et des marchandises. On a aussi la prise en compte du contenu local, la formation pour le transfert de la technologie, la création de l’emploi et des opportunités d’affaires pour les guinéens et la participation de l’État dans la prise de décisions stratégiques de gouvernance à la co- entreprise CTG. Ces différents points constituent pour l’Etat des exigences fondamentales pour la réalisation du projet Simandou. Mon ambition est que le projet Simandou serve de véritable catalyseur du développement économique de notre pays et devenir un modèle de gouvernance vertueuse pour faire de la Guinée un acteur majeur du marché mondial de minerai de fer. Mais également faire de la Guinée un grand acteur de notre continent dans le domaine de l’industrie d’acier, à la transformation sur place du minerai de fer de Simandou. Dans la même perspective un parc industriel sera développé dans la zone pour faire de notre pays un fournisseur de biens et services pour l’ensemble de la sous-région. La réalisation du trans-guinéen doit permettre d’amener le pays vers un développement durable dans le respect des normes environnementales, sociales et de gouvernance(…). Certes l’État guinéen est très enthousiaste concernant la relance des travaux de Simandou, mais il reste lucide et attend les documents de garantie des maisons mères des partenaires industriels pour le financement du projet Simandou tel que convenu dans le pacte de partenariat signé le 8 mars dernier. L’État reste convaincu que le trans-guinéen qui était un rêve pour les pères fondateurs de la Guinée et l’ensemble de nos peuples devient enfin une réalité. Sachez qu’on aura l’œil sur vous, ce projet se fera correctement, on ne bâclera pas ce projet, nous avons plusieurs partenaires intéressés par ce projet. Simandou est un bijou pour nous, on ne le bradera pas. Si Simandou n’est pas fait conformément au contrat, je le reprendrai », a-t-il prévenu.
De leur côté, le représentant de Winning Simandou monsieur Xi shun et celui de Rio tinto Bold Baatar, ont salué cette relance des travaux du projet Simandou à Morébayah tout en s’engageant à œuvrer pour le développement économique de la Guinée.
Le premier ministre chef du gouvernement Dr Bernard Goumou, les autorités préfectorales et communales de Forécariah, ont pris part à cette cérémonie qui a pris fin par la coupure du ruban.
A noter que l’Etat guinéen a recruté un bureau international d’ingénieur conseil, pour le contrôle et la supervision des travaux, en vue de garantir la qualité de la construction des infrastructures et s’assurer du respect des normes et standards de construction, à en croire le président Mamadi Doumbouya.
Saidou Barry