Nous prenons acte du contenu du communiqué conjoint des ministres de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation et l’administration du territoire et de la décentralisation portant sur l’engagement du gouvernement à payer les enseignants contractuels communaux omis lors de la première paie mais la volonté de vouloir bien assainir le fichier et payer les 6 mois d’arriérés. Et surtout c’est la première fois que le gouvernement communique officiellement sur ce dossier depuis octobre dernier. Donc nous les félicitons et remercions pour cela.
Cependant, les réalités sur le terrain ne sont pas du tout enviables. Les enseignants contractuels communaux souffrent énormément sur le terrain et cela joue sur la qualité des cours qu’ils donnent. Il faut donc payer les arriérés et ensuite procéder au contrôle et à l’authentification des diplômes.
Les contractuels ne sont pas responsables de ce gonflement de liste mais les coupables sont connus. Ce sont les maires et certaines structures déconcentrées du ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation qui en sont responsables. Il faut donc sévir pour éviter la récidive.
Mais en attendant nous faisons face à une catastrophe humanitaire qui mérite une urgence humanitaire.
Nous demandons aux enseignants contractuels communaux de faire confiance au syndicat national de l’éducation (SNE), à la coordination nationale des enseignants contractuels communaux de Guinée et au collectif des professionnels de l’éducation) qui, nuits et jours se battent avec leurs propres moyens pour faire aboutir leurs revendications.
Le syndicat ne recrute pas, n’engage pas, ne prend pas financièrement en charge un fonctionnaire ou un contractuel mais il est une force sociale d’alerte, d’interpellation et de propositions. Nous pensons bien jouer notre rôle. Nous n’avons pas une armée pour contraindre le gouvernement à payer. Mais nous faisons bon usage des moyens légaux pour nous faire entendre.
Invite-leur est faite à la sérénité. Tous les 6 mois d’arriérés seront payés. C’est un impératif catégorique non négociable. Car tout travail effectué mérite un salaire et le gouvernement à l’obligation de les payer parce qu’il y’a des fiches de contrat dûment écrites, signées et cachetées par les maires. L’inspection générale du travail et le tribunal du travail pourraient être saisis, le moment venu pour non-respect des clauses contractuelles.
Mais pour le moment nous ne pensons pas en arriver là. Les négociations continuent sur les modalités de paiement des arriérés.
Là où ça coince un peu entre le syndicat et le gouvernement, c’est au niveau de l’authentification des diplômes avant tout paiement des arriérés de primes. Car pour un appel d’offre initial de recrutement de 15 415, on se retrouve avec 18 628.
La dernière mission d’évaluation et de supervision des opérations de paiement d’un million à chaque contractuels communaux a pu payer 17 468 et déceler 1160 absents au poste. 1300 ont été trouvés en situation de classe mais non pris en charge dans le fichier de paie :
Kassa 27
Boké 456
Kindia 200
Mamou 56
Labé 190
Faranah 117
Kankan 151
Nzérékoré 103
Ils seront payés par trois (3) commissions de supervision reparties sur les sept (7) régions qui seront sur le terrain au plus tard ce lundi 1er mai 2023.
Le toilettage de la première liste de paie par les techniciens des départements concernés à savoir : IGF, MATD, MEPU-A ET SYNDICATS est en cours. Ils s’impliquent tous activement pour accélérer le paiement des arriérés de salaire des six (6) mois après la mission de supervision de la paie des omis à Conakry.
Michel Pépé Balamou