Le capitaine Marcel Guilavogui persiste et signe que c’est bien le Capitaine Dadis Camara qui a planifié le massacre du 28 septembre 2009.
L’accusé tient pour preuve, la garde parallèle que l’ancien patron du CNRD avait mise en place à cet effet. Dans la suite de sa déposition, Marcel Guilavogui précise que la dite garde parallèle était entre autres composée suit:
« Joseph Makambo fut nommé chargé d’opérations du président de la République. Qui dit chargé d’opération, il faut être muni d’armes, tu as des personnes autour de toi auxquelles tu donnes des ordres. Il y a Monsieur Gono Sangaré qui était l’intendant général du président Dadis. Il avait la charge de l’entretien des recrues de Kaléah et hommes secrets du président. Il n’est pas là, il a quitté le pays ça fait plus de 13 ans. Je sais ce qui pouvait l’attendre. On fut arrêter au même moment, ils ont eu la chance, par un plan machiavélique, de sortir et il a taillé. Il a utilisé le terrain. Il y a Monsieur Théodore qui était permanent à Ouaga avec le président. Où il est ? Il a taillé aussi. Il y a le commandant du camp Koundara que le Général Sekouba à renommé camp Makambo. Ce camp était dirigé par Monsieur Bégré. Il n’est plus dans ce monde, mais c’était un homme barbare. On ne peut pas mentir sur un corps. C’est un ami militaire, mais c’était un barbare. Aucun de ses éléments ne pouvait lui parler. Quand il est venu un jour à la présidence, je lui ai dit qu’il vient actuellement sans saluer, il a dit » moi j’ai été nommé par le président de la République, et je n’ai de compte à rendre qu’à lui. Tu peux me dire quoi et quel poste tu as pour que je vienne te saluer « . Ce mot m’a fait très mal et je l’ai chassé auprès de moi. C’est d’ailleurs à cause de cela que je ne partais plus au camp Makambo », a-t-il expliqué.
S’agissant des recrues de Kaliah qui auraient perpétré le massacre, Marcel affirme qu’il les voyait avec au camp Alpha Yaya Diallo avec Joseph Makambo.
« c’est le président Dadis qui a piloté tout cet événement du 28 septembre guidés par le colonel Thiégboro », a-t-il accusé.
D’après lui, le général Sékouba Konaté n’a rien à voir dans les évènements du 28 septembre.
Alhassane Fofana