A Siguiri, les actes de cambriolage se multiplient et se succèdent au préjudice des commerçants du grand marché. Plus de 250 millions de nos francs emportés, c’est le triste bilan des deux dernières attaques à main armée, effectuées nuitamment les 11 et 17 novembre passés. Les victimes pointent un doigt accusateur sur les éléments du PA installés dans cette localité. Les autorités préfectorales s’en préoccupent et promettent d’y mettent fin partout les moyens. Les détails avec Amara Damaro Camara.
Cela fait maintenant six mois que la sécurité du grand marché est assurée par un PA dont les éléments sont désignés au quotidien par le bataillon d’infanterie, l’escadron de la gendarmerie et le commissariat de police. Cette mesure, objet d’un consensus général, a été motivée par la recrudescence des vols en bande et en main armée ayant entrainé d’énormes pertes aux occupants du grand marché.
Aussi, peu après son installation bien autorisée, le PA s’est affirmé à la mise en déroute d’un groupe de bandits et qui pour se sauver, a ouvert le feu blessant grièvement deux militaires parmi les effectifs déployés ce jour là. La prise de ces derniers en termes de soutien, a été assurée par le collectif des commerçants.
Pourtant, eux-mêmes assurant le fonctionnement dudit PA, les commerçants sont plus nombreux à s’intriguer et à s’interroger que les cambriolages se sont effectués à moins de 100 métrés de la position initiale des agents déployés les 11 et 17 novembre. Cette suspicion tiendrait sa manifestation et sa persistance du fait que les malfrats au nombre de cinq, étaient tous en tenue militaire et munis d’armes de guerre.
Ce témoignage est de Sidi Traoré, gardien civil de son état que ces malfrats ont ligoté et menacé de mort pour être réduit au silence. Selon les victimes, une dizaine au total, le bilan de ces opérations successives se chiffre à plus de 250 millions de fg auxquels s’ajoutent divers objets de valeurs.
Bah Sékou