Hier mardi, le chef d’État guinéen, a accordé sa toute première interview à la presse guinéenne.
Au cours de cette interview, beaucoup de questions liées à la vie de la nation, ont été débattues notamment la crise au sein de l’éducation, consécutivement à la grève des enseignants.
Rappelant des acquis de sa gestion, le professeur Alpha Condé, a indiqué que depuis son arrivée au pouvoir »le salaire des fonctionnaires a été doublé au minimum ». Avant de revenir sur les accords obtenus par les enseignants : « On a signé avec les enseignants une augmentation échelonnée de 40%, on a fait. Dans tous les pays du monde, on négocie sur une augmentation de salaire…, faites une comparaison entre le PIB de la France et le salaire d’un enseignant français, le PIB de la Guinée et le salaire d’un enseignant guinéen, vous serez surpris », a expliqué le président de la république.
Soupçonnant des enseignants de bouder les classes au profit d’autres fonctions, le chef d’État n’exclut pas de mettre de l’ordre désormais dans le secteur de l’enseignement.
« Nous allons mettre de l’ordre pour que tous les enseignants soient en situation de classe. Je pense qu’aucun gouvernement, n’a fait autant d’efforts au niveau que mon gouvernement l’a fait. Ensuite, il n n’y a pas que le salaire, il y a le pouvoir d’achat. On ne peut pas du jour au lendemain sortir tout le monde de la pauvreté. Quand on parle de chômage jeunes, où est le pays d’Afrique où il n’y a pas de chômage de jeunes, même dans les pays développés. C’est de la mauvaise foi de penser qu’on peut sortir tout le monde de la pauvreté. Nous n’accepterons pas des revendications fantaisistes », a-t-il menacé.
Déjà que le SLECG campe sur sa position dans cette épreuve de force avec le gouvernement, il reste à savoir si à travers cette sortie du président de la république, les syndiqués d’Aboubacar Soumah, accepteront de revenir à de meilleurs sentiments.
Alhassane Fofana