Le 09 février de chaque année est considéré comme étant la journée nationale de la femme guinéenne chez le PDG RDA. Pour ce parti, c’est une façon de rendre hommage à une des héroïnes (M’balia Camara) de la lutte contre la colonisation française.
Le PDG RDA se souvient encore de M’balia Camara qui était une des combattantes de la colonisation française au régime de feu Ahmed Sékou Touré. Mohamed Touré revient sur l’assassinat de cette dame tuée le 09 février 1955 et dit que depuis son assassinat, elle est devenue le symbole du peuple de Guinée tout entier.
Née en 1929 à Posséah (Sous-préfecture de Tondon) dans l`actuelle Préfecture de Dubréka et issue d`une famille paysanne, M’balia Camara milita très tôt au sein du PDG-RDA où elle est même devenue responsable du comité des femmes du PDG de Tondon.
Le truquage électoral du 27 juin 1954 qui avait éliminé le candidat Sékou Touré avait provoqué la révolte chez les femmes particulièrement engagées aux côté de M’Balia Camara. Elles avaient pris la décision de ne plus subir la tyrannie, le payement de l`impôt plusieurs fois par an pour leurs époux. C`est ainsi que lors d`un soulèvement à Bambaya et voulant fuir les lieux que M`Balia Camara a été fauchée par un coup de sabre, nous explique Mohamed Touré du PDG-RDA.
« C’était une héroïne nationale de la lutte d’indépendance. Elle est une martyre du colonialisme qui a été lâchement assassiné par le sabre honteux des sipos du colonialisme français ici en Guinée, le 09 février 1955.Elle a été éventrée lorsqu’elle était en grossesse de neuf mois par Almamy David Sylla, chef de Caton de labhaya dans Dubréka. M’balia Camara est une militante de première heure qui revendiquait contre les abus des colons et du sipo. Nous, ici au PDG et avant 84 le 09 fevrier était considéré comme la fête nationale des femmes de Guinée. Nous espérons que cette date historique noble, marquant l’assassinat de cette dame soit reconnue comme fête nationale », a plaidé Mohamed Touré.
Aujourd`hui, les restes de l`héroïne nationale, M`Balia Camara reposent au mausolée national près de la mosquée Fayçal de Conakry.
Aissata Barry