A la faveur d’un entretien accordé à notre rédaction ce jeudi 31 décembre 2020, le président de l’UDRG a estiméque la décision du parti de Sidya Touré est bien fondée.
Pour Bah Oury, la grande majorité des forces vives membres du FNDC sont pour un dialogue. Car selon lui, nul n’exclut la possibilité de résoudre la crise guinéenne par le processus responsable et inclusif d’une concertation nationale.
« Il faut que les choses soient mises au point. La décision de l’UFR va en droite ligne, avec la nécessité de privilégier une concertation responsable des acteurs des forces vives, pour engager le pays dans une voie d’apaisement qui permettrait de trouver des voies et moyens de résoudre de manière durable, la crise globale que la Guinée connait aujourd’hui », a-t-il réagi.
« Bien entendu, chaque partie peut avoir des spécificités qui peuvent amener des nuances, mais l’UDRG est favorable à l’organisation de la concertation nationale des forces vives avec l’implication des autorités officielles, pour envisager les dynamiques permettant de faire émerger une feuille de route qui permettrait à la Guinée de retrouver une stabilité et une cohérence, dans l’évolution politique et sociale du pays », a déclaré l’ancien vice-président de l’UFDG.
Pour ce leader politique, un véritable dialogue devrait avoir lieu dans l’immédiat sous les auspices du chef de l’État, en vue d’éviter le pire à la Guinée.
« Le président Alpha Condé devrait saisir cette opportunité pendant qu’il est temps, avant que les choses ne se compliquent. Du fait d’une demande sociale longtemps insatisfaite, de la montée des crises de toute nature comme ce qui s’est passé à Macenta, de l’aggravation de la pauvreté, du fait du covid-19 et des conséquences de la fermeture des frontières qui font que les paysans sont en train de croupir dans la misère, et le chômage est en train de s’intensifier à cause des décisions gouvernementales. Si tout cela devient un cocktail explosif, avant que ça n’éclate vaut mieux par le dialogue, la responsabilité, par une vision positive de l’avenir de la Guinée engager ce processus de concertation véritable, pour que le pays s’en sorte », a-t-il alerté.
Bah Oury a par ailleurs insisté sur la nature des démarches à mener, à cet effet.
« Nous ne sommes pas pour des accords politiques comme par le passé. Les accords politiques, c’est de dire laissons la loi de côté et faisons ce qui arrange telle partie ou telle autre. Ça, c’est un mauvais dialogue. Nous voulons un véritable dialogue, c’est ça qui va dans l’intérêt du pays et de tous », a-t-il insisté.
Le président de l’UDRG pense qu’à travers la mise en œuvre de cette méthode, la restauration des libertés d’expression, de circuler et d’agir en conformité avec les lois constitutionnelles et universelles sera effective en Guinée.
Hadja Kadé Barry