Après le lycée Amilcar Cabral, lundi, c’est au tour des lycées Grand Ducal et El Hadj Aboubacar Doukouré, d’être le théâtre des violences, ce mardi, 22 janvier 2019, entre élèves, qui refusent de composer, et agents de sécurité, déterminés à maintenir l’ordre public.
Comme c’était déjà le cas lundi, c’est encore au lycée Grand Ducal que les heurts ont été signalés en premier lieu.
À en croire le secrétaire général du SLECG préfectoral, chargé de cours d’économie au sein dudit lycée, des cailloux sont venus de l’extérieur de la cour de l’école, alors qu’ils étaient en train de sensibiliser leurs élèves au mat.
« Le Directeur préfectoral de l’éducation m’avait appelé pour me dire de l’aider à faire en sorte que les cours reprennent, et que les manifestations cessent dans les écoles. Alors ce matin, je suis allé dans mon école, qui était l’épicentre de la manifestation d’hier (lundi 21 janvier). C’est alors que l’émissaire du DPE s’adressait aux élèves, on a entendu les premiers jets de cailloux qui sont tombés sur les tôles. C’était la panique totale. Nous avons dit que si c’est à cause des compositions qu’il y a ces soulèvements, celles-ci sont reportées à une date ultérieure. Mais on a assisté à une pluie de pierres pendant une quarantaine de minutes », témoigne Thierno Souleymane Sall.
Pendant ce temps, au lycée El Hadj Aboubacar Doukouré, la tension était aussi vive.
D’ailleurs, de ce côté, les élèves, avaient même fermé les portes des salles de classes, pour empêcher les maîtres d’y entrer, afin de lancer les premières épreuves de composition.
« Ce matin, il était prévu d’évaluer les élèves. Mais à notre grande surprise, on a vu des élèves se dépêcher pour aller rabattre les portes des salles de classes, disant qu’il n’y a pas de compositions. Voyant leur engagement, nous (encadrement ndlr) avons décidé de sursoir à tout, pour le moment », a laissé entendre Mohamed Lamine Condé.
C’est alors que tout semblait rentrer en ordre, que des cailloux ont été lancés sur les toitures des bâtiments, par des élèves qui étaient restés derrière la cours de l’école, obligeant ceux de l’intérieur à répliquer.
L’intervention, quelques minutes après, d’une équipe mixte de gendarmes et de policiers, permettra de maintenir l’ordre, après plusieurs heures d’échange de cailloux, contre gaz lacrymogène.
Au cours de ces échanges, plusieurs élèves ont été blessés, d’autres bastonnés par des agents de maintien d’ordre.
On apprend des responsables de la DPE, que les sept (7) élèves arrêtés, hier lundi, ont été tous libérés, après l’intervention de l’inspecteur régional de l’éducation.
Mais douze (12) autres ont interpellés ce mardi, au cours des mouvements.
Alpha Mamoudou Barry, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com