L’unification de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG), a porté ses premiers fruits. Ce vendredi, la centrale syndicale s’est doté d’un nouveau siège social, situé à Boulbinbet dans la commune de Kaloum.
La démarche vient concrétiser l’unification tant souhaitée de la structure, minée jadis par un bicéphalisme sans précédent.
La cérémonie inaugurale a été marquée par l’unification du Syndicat libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG).
À cette occasion Mariama Dalanda Barry, secrétaire générale adjointe de l’USTG, a mis l’accent sur la pérennisation de leur lutte en faveur de l’amélioration des conditions de vie et de travail des employés des secteurs public et privé. Elle met ainsi en avant les richesses du pays.
Abdoulaye Camara, secrétaire général de la centrale, quant à lui, a rappelé la genèse, le parcours mais aussi les problèmes auxquels l’USTG a été confronté.
« Après l’indépendance de la Guinée en 1958, la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) a été créée en 1960. En 1991, l’article 18 de la loi fondamentale a instauré le multipartisme et le pluralisme syndical, ce qui a donné naissance à l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée. À l’origine, trois grandes fédérations ont constitué l’USTG : le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), la Fédération des Banques et Assurances de Guinée (FESABAG) et l’Inter Syndicale des Compagnies Aériennes de Guinée (ISACAG) », a-t-il rappelé.
Le leader syndical précise que c’est en 1994, qu’elle a tenu son premier congrès à Conakry. Le deuxième sera organisé six années plus tard et le troisième cinq années après, soit en 2005.
« Les quatrième et cinquième congrès se sont déroulés respectivement en 2013 et 2018 à Conakry », a-t-il souligné.
C’est en 2018, que les dissensions ont commencé suite à la tenue de deux congrès à Mamou et Conakry. Cette implosion a engendré la naissance de deux centrales rivales, le camp de Mamou et celui de Conakry. Une situation qui a plongé l’USTG dans une crise sans précédent, pendant six ans.
« Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont et, grâce aux efforts constants du Mouvement Syndical Guinéen (MSG), de notre ministère de tutelle, à savoir le ministère du Travail et de la Fonction Publique, ainsi que des institutions nationales et internationales auxquelles nous sommes affiliés, nous avons avancé de protocole en protocole jusqu’à aboutir à une réconciliation définitive des deux entités », s’est-il félicité.
Pour sa part, le président de l’USTG, Abdoulaye Sow, a déclaré que l’inauguration du nouveau siège incarne des valeurs, des engagements et une détermination sans faille à défendre les intérêts des travailleurs, relever les défis, garantir des conditions de travail dignes et lutter contre les inégalités et l’injustice sociale.
« Soyons plus forts, pour répondre à l’appel du devoir : celui de rendre aux travailleurs guinéens LA DIGNITE. Pour réussir ce pari, nous avons encore beaucoup à faire. Et avec ce nouveau siège, nous ouvrons un nouveau chapitre d’une nouvelle histoire : Celle d’une USTG plus forte dans l’unité retrouvée », a-t-il déclaré.
Alhassane Fofana