C’est un secret de Polichinelle que la politique a fini par avoir raison de la grande » croisade » que voulait mener le premier ministre, Dr Ibrahima Kassory, contre la corruption et la prévarication des deniers publics.
Pourtant, dès sa déclaration de politique générale, Kassory avait démasqué ses batteries, résolu qu’il était d’attaquer le mal par la racine.
Aussitôt, pour lier l’acte à la parole, deux hauts cadres de l’administration, des responsables de régies financières, vont servir de » cobaye » en faisant les frais de cette volonté acharnée d’un homme qui dans le passé déjà, avait fait tomber des » têtes » mêlées à des scandales financiers.
Il s’agit de Sékou Camara de l’OGC, déjà condamné par la justice à rembourser un montant de plus de 25 milliards de nos francs et de Paul Moussa Diawara, ex DG de l’OGP, qui sera fixé sur son sort le lundi 1er avril.
Suivra le cas Lansana Chérif Haïdara, qui a été épinglé dans un rapport de l’inspection d’Etat, et qui va être révoqué de ses fonctions de Directeur général de la LONAGUI.
Dans les recommandations transmises par le PM Kassory Fofana au Chef de l’Etat, il était clairement indiqué qu’en plus d’être révoqué de ses fonctions, le sieur Lansana Chérif Haîdara devait être poursuivi devant la justice.
Sauf que cela fait pratiquement trois mois que cette annonce a été faite, pas grand-chose à se mettre sous les dents.
L’agent judiciaire de l’Etat, par qui doit partir cette poursuite judiciaire, continuerait d’examiner le dossier Lansana Chérif Haidara et tarde à se décider.
De toute vraisemblance, la politique est passée par là aussi. Lansana Chérif Haïdara est connu pour être très proche du Chef de l’Etat, depuis la France.
Alors que la lettre récemment transmise par Kassory Fofana au vérificateur général en vue de missions d’inspection dans sept établissements publics, s’est heurtée aux pressions du parti au pouvoir sur le président Alpha Condé, le cas de la LONAGUI, est de toute vraisemblance, la preuve par neuf, que la volonté du PM Kassory Fofana, de moraliser la gestion publique en Guinée, semble avoir été définitivement enrayée, annihilée.
Dommage !
Demba