Huit mois après la relance officielle des activités de production à l’usine d’alumine de Fria, certains groupes de travailleurs, héros de la réhabilitation, s’estiment délaissés, à la limite, remerciés par leur direction générale, malgré qu’initialement, d’après eux, des promesses d’embauches, leur aient été faites par leur patron.
C’est le cas de plusieurs travailleurs à la fabrication de la raffinerie, issus des services de la sous-traitance locale.
« Je suis travailleur de la fabrication à l’usine de Fria au sein d’une sous-traitance locale depuis 2005. J’y ai travaillé à l’image de nombreux amis jusqu’au moment où les travailleurs sont entrés en grève en avril 2012. Et pendant la crise, nous avions aussi assuré le service minimum. Un service qui avait consisté à maintenir les installations de la raffinerie contre quoi des promesses d’embauches avaient été tenues. Mais force est de constater que depuis la relance des activités de production par le Chef de l’Etat, Alpha Condé, en juin 2018, beaucoup d’entre nous pour ne pas dire tous, stagnent dans la sous-traitance, parce que nos chefs ne désirent point régulariser notre situation », s’est ainsi confié à notre rédaction, un travailleur déçu de l’usine de Friguia.
Et plus loin, notre interlocuteur dénonce les pratiques de recrutement, basées sur l’ethnie où la parenté, dont se seraient montrés maîtres certains chefs de l’entreprise, ces derniers temps, au grand dam des travailleurs sous-traitants, qui attendent encore leur enrôlement dans le projet minier Rusal- Friguia.
Impossible de recouper cette information auprès de la direction générale de la compagnie, faute de répondant.
Aujourd’hui comme hier, ces travailleurs martyrs de la remise en route de la première usine d’alumine en terre africaine, réclament purement et simplement leur embauche définitive.
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