En déplacement à l’intérieur du pays, le ministre Bantama Sow, a réagi à son tour aux déclarations de Sékou Koundouno, qui annonce avoir téléchargé et transmis à la Cour Pénale Internationale dans sa section persécution et crimes de masse, les propos tenus par ce membre du comité central du parti présidentiel, samedi à l’occasion son assemblée générale ordinaire.
« D’abord, une fois de plus, je me rends compte que ce front est un front de plaisantins, parce qu’ils ne connaissent pas la mission et les prérogatives de la CPI. D’ailleurs, maintenant en Guinée, c’est devenu courant, dès que tu parles, on répond CPI, CPI et ça, ça dévalorise même l’institution. Moi, je suis un haut-cadre de l’Etat, je connais ce que c’est que la CPI. Donc, ça ne m’effraie pas. Le front là, est un regroupement de personnes qui ne connaissent même pas ce qu’ils veulent. Ils disent qu’ils sont contre une nouvelle constitution, moi je suis pour une nouvelle constitution et chacun prétend parler au nom du peuple et qui doit nous départager, c’est le peuple… Mais concernant l’affaire de CPI, ce sont eux qui ont des problèmes, mais ça ne me fait ni chaud ni froid, mais nous ne laisserons pas, je le réitère une fois de plus, la Guinée ne sera pas dans les mains d’une bande de farfelus », a-t-il martelé ce lundi.
Le ministre Sow affirme que sa cible a été atteinte et que ses propos ne sont pas passés inaperçus chez les adversaires.
« Ça fait des mois, on ne dit rien, mais j’ai compris que ma déclaration a porté fruit et ça je suis au sérieux nous ne laisserons pas une bande de farfelus prendre en otage ce pays. Maintenant, ils sont libres d’envoyer ma déclaration ou ma vidéo là où ils veulent, mais nous allons les maitriser en tant que gouvernants de ce pays, parce que la paix nous incombe en premier lieu », s’engage Bantama Sow.
Enfin, le ministre des sports, de la culture et du patrimoine historique, jure à son tour de poursuivre les membres du FNDC devant les tribunaux guinéens.
« Je te garantis qu’en ce qui me concerne, je vais les poursuivre en justice, parce qu’ils ont publié nos photos et si ma famille a des problèmes, ce sont eux qui sont responsables. Ils vont donner des explications et donner les raisons devant la justice pourquoi ils ont publié ma photo avec mon nom. Je vais les poursuivre devant les tribunaux. A mon retour, je vais porter plainte contre eux, parce qu’ils ont sali mon honneur et ma dignité. Moi je ne vais pas aller à la CPI, mais c’est en Guinée, puisse que je connais au moins la mission de la CPI et ils n’ont même pas confiance aux juridictions guinéennes, je vais porter plainte très rapidement dès mon retour », a-t-il promis.
Mohamed Bangoura