En ce deuxième jour de protestation contre le projet de modification de l’actuelle constitution, la tension est toujours vive dans la préfecture de Mamou.
D’abord le matin, alors que la circulation des personnes se faisait graduellement, des tensions ont éclaté, notamment dans les quartiers Petel, Madina Scierie Lopet et horê-fello. Des jeunes sont sortis et ont barricadé les routes à l’aide des gros cailloux et des troncs d’arbres, tout en y brulant des pneus usés.
Les véhicules venant ou en partance pour Conakry, étaient obligés de rebrousser chemin, ou de payer une somme d’argent pour pouvoir passer. Le tout se fait en l’absence des agents des forces de maintien de l’ordre, préférant rester à leurs bases.
Les marchés, les gare-routières, les sociétés téléphoniques, les stations d’essence et même les banques et institutions de microfinance, sont restés fermés ce mardi, deuxième jour de manifestation.
Alors que les jeunes règnent en maîtres absolus dans certains quartiers de la ville, cependant, la résidence du préfet et du gouverneur, les bâtiments administratifs et certains lieux stratégiques de la ville, sont hautement surveillés par des gendarmes et des militaires venus du bataillon autonome (BAM) de Mamou.
En début de soirée, des tirs de sommation retentissaient à travers la ville.
Aucun blessé ni mort d’homme n’a été déploré, en ce deuxième jour de manifestation.
Alpha Mamoudou Barry, correspondant régional de mosaiqueguinee.com