Chers (e) compatriotes
Une année termine, une commence et pour commencer je rends grâce à Dieu le maître des mondes pour m’avoir permis de passer 2019 dans la santé et l’espoir.
Je retiens de 2019, une année de difficultés et de contradictions qui ont atteint leur paroxysme les deux derniers mois de cette même année. Des manifestations, répressions, divisions et confrontations entre des guinéens ont entraînées des morts d’hommes, des dégâts matériels importants et surtout menacés l’élan de développement de notre pays.
Malgré nos dissensions ididéologiques, la Guinée est et demeure notre patrimoine commun. Elle doit être au-dessus de nos contradictions et en dehors de nos égos.
C’est pourquoi 2019 a manqué de réponse à la question de la justice et sans elle, la paix est menacée.
Nos hommes politiques après avoir jeté un discrédit caricatural sur la société civile et les religieux utilisent les citoyens à leur guise et là ils font beaucoup trop, ils nous braquent les uns contre les autres. Ils doivent laisser ça en 2019.
Chers compatriotes, l’année 2020 annonce des tensions de haut voltage sur l’échiquier politique national. Des élections déterminantes sont annoncées et dans un contexte d’incertitudes et d’interrogations.
En sortant d’une assemblée qui renouvelle sa confiance à 26 acteurs de la société civile et à moi-même pour conduire le grand CNOSCG vers le sacre de l’intégrité, de l’indépendance, de l’efficacité, de la transparence et de la redevabilité. Valeurs incontournables pour permettre à la société civile d’avoir ses lettres de noblesse. Je m’y déploierai sans économie de force physique, intellectuelle et morale.
L’an 2020 s’annonce délicat pour la Guinée et surtout pour la société civile :
– Comment préserver l’unité et la crédibilité des OSC dans ce contexte de méfiance ?
– Comment contribuer avec indépendance et professionnalisme à des élections crédibles, pacifiques et inclusives ?
– Comment répondre aux inquiétudes des citoyens par rapport à l’épineuse question de la réforme constitutionnelle ?
– Devant une focalisation aveugle des opinions et des actions sur les questions politiques, comment recentrer la société civile sur sa mission de veille, d’alerte, d’interpellation et de propositions citoyennes ?
C’est face à ces défis que je dédie mon second et dernier mandat statutaire à la tête de la plus prodigieuse des organisations de la société civile guinéenne.
En 2020, nous avons besoin de clairvoyance, de sagesse, de bonne foi et de réalisme pour que par le dialogue triomphe le consensus national dans la cohésion sociale.
J’implore la grâce de Dieu, de ses prophètes (Mohamed PSL) pour que notre unité nationale ne cède pas sous l’effort des pyromanes.
Qu’il éclaire nos dirigeants et les montre le droit chemin celui des hommes vertueux et de la sagesse.
Népotisme, détournement, violences, ethnocentrisme, régionalisme laissons- ça en 2019.
Bonne et heureuse année 2020
Dr Dansa Kourouma
Président du conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG)