Ils étaient au total 58 travailleurs « exclus », y compris des syndicalistes à avoir été sevrés d’assistance financière depuis l’arrêt de la raffinerie d’alumine de Fria, le 04 avril 2012.
Relancée au mois de juin 2018, soit plus d’une année après que ces derniers (travailleurs « exclus’’), se soient activés à ester en justice contre la société Rusal, leur employeur, les lignes commencent subitement à bouger dans le bon sens, selon nos constats.
En effet, depuis quelques semaines, on note la réintégration progressive des travailleurs jusque-là ‘’blacklistés’’, sevrés d’assistance financière et interdits des installations de la compagnie.
Notre interlocuteur, qui pour des raisons de sécurité, a requis l’anonymat, est de ceux qui ont longtemps souffert de cette marginalisation.
« Nous étions au départ 58 travailleurs exclus mais à date un premier lot de travailleurs a repris du service. Dans ce lot, il y a 5 sur les 10 syndicalistes relevant de Friguia et un bon groupe de travailleurs. C’est un ouf de soulagement. Nous avons vécu beaucoup de souffrance. Nous nous attendons à ce que les autres soient aussi rappelés par l’employeur », a-t-il souhaité à notre micro.
Pour rappel, c’est suite à une grève générale déclenchée par le collège syndical, que l’entreprise avait fermé ses portes, plongeant du coup, plus de 2000 travailleurs au chômage.
Une situation qui provoqué la dégradation des conditions de vie de la population ainsi qu’à l’effondrement de l’économie locale.
Camus Junior