Malgré la dégradation de l’état de santé de Cherif Bah, vice-président de l’UFDG, hospitalisé depuis plusieurs semaines à l’hôpital Ignace Deen, les autorités guinéennes n’ont toujours pas autorisé son évacuation sanitaire à l’étranger.
En réaction ce lundi, Souleymane Konaté, coordinateur adjoint de la cellule de communication de l’UFDG, a déploré cette situation tout en alertant la communauté nationale et internationale
« Écoutez, nous dénonçons la mauvaise foi des autorités guinéennes dans la gestion du dossier des détenus politiques. Ils sont privés de visite et même de pratique de sport. Pour un monsieur de 73 ans comme le vice-président Cherif Bah, vous comprenez aisément que c’est difficile de tenir longtemps dans une telle situation. Monsieur Chérif Bah à son médecin à l’étranger, la personne qui le suit médicalement depuis un certain temps. Aujourd’hui, ce délai de contrôle est largement dépassé…Ce refus nous amène à interpeller l’opinion nationale et internationale pour qu’ils tiennent pour responsable les autorités guinéennes pour tout ce qui va arriver à notre vice-président et à tous les autres détenus politiques », a-t-il martelé.
Poursuivant, le coordinateur adjoint de la cellule de communication de l’ UFDG, a fait savoir qu’une poursuite judiciaire contre l’État guinéen a été engagée devant la cour de justice de la CEDEAO.
« L’UFDG a déjà saisi la justice de la CEDEAO, elle va continuer à travailler auprès des institutions et les autres partenaires bi et multilatéraux de la Guinée pour faire entendre raison à Alpha Condé. Nous sommes au regret de constater que notre justice est totalement inféodée à la présidence de la République et elle continue malheureusement à servir les intérêts d’une dictature. C’est Alpha Condé qui établi les charges, c’est lui qui décide qui poursuivre, qui il faut arrêter, et qui doit sortir de prison. C’est regrettable pour un homme qui dit avoir combattu pendant 40 ans pour la démocratie, la liberté et la justice », a-t-il dénoncé
Mama Adama Sylla