Alors que le ministère du commerce vient de publier les résultats des analyses effectuées sur un échantillonnage de viande de dinde sur le marché, des voix s’élèvent déjà pour contester la fiabilité de ce rapport issu des laboratoires de Dakar, et de l’office national de contrôle de qualité.
Si le document indique qu’aucune trace de salmonella enterica, sérotypes Typhimurium n’existe sur les échantillons concernés, le président de l’union pour la défense des consommateurs de Guinée demande au gouvernement d’éclairer la lanterne des guinéens sur la viande de dinde, en provenance de la Pologne qui a été signalée par les autorités européennes.
N’bany Sidibé estime d’ailleurs que c’est le département de l’élevage qui devait se saisir du dossier, en vue d’y voir clair puisque selon lui, il s’agit de son domaine de compétences.
« Le ministère du commerce n’est pas en train de faire un franc jeu dans l’affaire. Ce qui est révoltant, tout ce qui est d’origine animale c’est le ministère de l’élevage qui doit donner son avis. Il joue un grand rôle. Normalement l’office national de contrôle de qualité si c’est la certification, ça ne relève pas de ses compétences selon l’organigramme de la Guinée. Il y a un service vétérinaire qui relève du ministère de l’élevage, qui contrôle tous les produits d’origine animale. Si l’office le fait on dit qu’ils ont envoyé les échantillons à Dakar, ça c’est un autre débat. Nous aujourd’hui, ils n’ont qu’à nous dire qui a importé cette viande-là à partir de la Pologne. C’est-à-dire de janvier jusqu’au mois de juin qu’on nous donne la liste des importateurs, parce que les viandes de dinde proviennent de beaucoup de pays européens. Qu’on nous dise la quantité. Il faut savoir avant que le communiqué ne sorte ça a trouvé déjà qu’une bonne partie de cette viande était consommée », a-t-il regretté au micro de mosaiqueguinee.com, ce mardi 24 août 2021.
Hadja Kadé Barry